Critiques

Rolling Blackouts Coastal Fever

Sideways to New Italy

  • Sub Pop Records
  • 2020
  • 40 minutes
8
Le meilleur de lca

Rolling Blackouts Coastal Fever a connu une progression rapide. En 2016, la formation faisait paraître son premier EP. Un an plus tard, un second, cette fois chez Sub Pop. En 2018, leur premier album, Hope Downs, leur donnait des ailes et le groupe a fait le tour de la planète avec ses chansons de pop-rock centrées sur la guitare.

Deux ans plus tard, les jeunes Australiens reviennent à la maison en se demandant qui ils sont. Après autant de temps passé en transit entre deux destinations, l’identité devient floue. Comme si la vie était un rêve éveillé. Pour se rattacher au réel, le groupe a préféré plonger dans des histoires passées pour essayer de reconsolider le tout. Cela donne un album de pop-rock entraînante et particulièrement intoxicant. Comme si la bonne mélodie servait à nous garder dans le moment présent et empêcher nos esprits de divaguer.

She’s There utilise un truc vieux comme le monde que Guns’N’Roses avait perfectionné. Le petit riff de guitare qui reste en tête autant que les mots du refrain. Un peu comme Sweet Child O’ Mine, la guitare de Joe White nous tient avec ses quelques notes ultra-efficaces qui restent en tête longtemps après l’écoute. Le reste de la pièce est tout aussi appréciable avec sa mélodie vocale efficace et des paroles qui portent à croire à un amour malheureux. Encore une fois, la pièce parle de nostalgie et de concret, le thème récurrent de Sideways to New Italy.

Sur Cars in Space, c’est plutôt l’énergie de l’amour naissant qui est traduit. L’accent est sur les incertitudes, des questionnements qui accompagnent ces moments privilégiés, mais aussi l’envie que tout tombe en place. Puis, dans Falling Thunder, c’est plutôt les changements rapides qui sont chantés avec habileté.

Les bons riffs et les mélodies fortes forment le centre gravitationnel de Rolling Blackouts Costal Fever. Le groupe le démontre habilement avec Not Tonight, Beautiful Steven ou encore la plus punk Cameo. Bien que la force créatrice derrière le groupe varie. Plusieurs membres mettent l’épaule à la roue et s’échangent les crédits, l’ensemble est plutôt uniforme dans sa signature sonore. On peut sans doute remercier le réalisateur canado-australien Burke Reid (Courtney Barnett, Julia Jacklin) avec qui le groupe a travaillé sur l’album.

Rolling Blackouts Coastal Fever ne réinvente pas le rock, mais fait un très bon travail avec les codes en place. Il n’y a pas de titre faible sur Sideways to New Italy. Les chansons nous donnent toutes envie de chanter à tue-tête. Des pièces qui donnent envie de se trémousser en groupe… dès que nous le pourrons.

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