Critiques

Rathborne

Soft

  • Dilettante Records
  • 2013
  • 28 minutes
4,5

a0341376346_2Luke Rathborne vous connaissez? Voilà un jeune songwriter originaire du Maine qui a déménagé ses pénates à New York à l’âge de dix-huit ans, squattant un loft abandonné au-dessus d’un local appartenant à une compagnie de théâtre de Brooklyn. En 2011, le précoce créateur avait fait paraître une première offrande solo titrée After Dark, généralement bien reçue par la critique. Il a fait ou fera paraître un album intitulé Soft (rien de bien limpide avec les multiples dates de parution prévues concernant ce disque) sous le nom de Rathborne et flanquer de son acolyte Darren Will.

Enregistré par Emery Dobyns, réalisé par Gus Oberg (The Strokes), avec l’aide du guitariste de ces mêmes Strokes, Albert Hammond Jr., ce Soft affiche des couleurs correspondantes à l’univers musical du groupe désuni mentionné précédemment. Rathborne, c’est du rock juvénile aux accents power-pop/garage, parfois mélodiquement intéressant… mais qui malheureusement, demeure au ras des pâquerettes.

Certains journalistes musicaux ont osé comparer le travail de Luke Rathborne à Lou Reed, Bob Dylan et Tom Verlaine. En ce qui nous concerne, le rapprochement est largement immodéré. En effet, le novice compositeur a de sérieuses croûtes à manger avant d’atteindre ce niveau d’écriture chansonnière. Pas que le talent du musicien soit anémique, mais l’artiste devra faire un bon bout de chemin supplémentaire avant de pouvoir soutenir la comparaison face aux pointures énumérées précédemment.

Ce Soft porte très bien son titre puisque cette création rock linéaire, un brin pantouflarde, ne lève tout simplement pas. Après plusieurs écoutes, nous avons été dans l’impossibilité d’identifier une ritournelle transcendante qui aurait permis à notre appréciation d’atteindre un niveau plus élevé. Les causes de notre dépréciation sont multiples : réalisation étouffée, mélodies convenues, structures chansonnières linéaires, interprétation sans éclat et absence d’arrangements ou d’idées qui auraient pu sauver la mise.

Quelques chansons adéquates sont quand même venues titiller nos canaux auditifs : le morceau d’ouverture Soft (qui sonne malgré tout comme du Ty Segall aseptisé), la très Strokes nommée Eno, la punkisante Low! de même que l’extrait Last Forgiven; mais rien pour ériger une statue à l’effigie de John Lennon!

Si vous affectionnez le power-pop garage qui s’écoute à plein régime, ce n’est certainement ce Soft de Rathborne que nous vous conseillons de vous procurer, mais plutôt le costaud MCII de Mikal Cronin. Une sitedemo.cauction plus inspirée et plus jouissive que cet album évoquant beaucoup trop le rock rectiligne et surévalué des Strokes. À bailler aux corneilles!

Ma note : 4,5/10

Rathborne
SOFT
Dilettante Records
28 minutes

//lukerathborne.bandcamp.com

[youtube]http://www.youtube.com/watch?v=_z1GaC3Azbk[/youtube]

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