Critiques

PUP

Morbid Stuff

  • Little Dipper / Universal Music Group
  • 2019
  • 37 minutes
8
Le meilleur de lca

PUP est en train de consolider sa place comme meilleur groupe de punk de Toronto. Le quatuor qui affectionne autant les riffs de guitares à la lourdeur agréable que les mélodies poignantes avait frappé fort avec son deuxième album : The Dream Is Over paru en 2016. Le groupe revient avec Morbid Stuff qui paraissait le 5 avril.


I was bored as fuck
Sitting around and thinking all this morbid stuff
Like if anyone I’ve slept with is dead and I got stuck
On death and dying and obsessive thoughts that won’t let up
It makes me feel like I’m about to throw up

Morbid Stuff

C’est sur ces paroles que s’ouvre la chanson homonyme qui elle même est la première pièce de l’album Morbid Stuff. PUP n’y vont pas avec le dos de la cuillère pour ce troisième opus. Il continue de livrer de la pièce punk entraîante et convaincante avec une efficacité digne de ce nom. Ça rentre au poste tout en comptant de nombreux vers d’oreilles qui donneront des beaux moments aux fans en spectacle.

See You At Your Funeral est l’une des pièces les plus sympathiques de ce nouvel opus. Le refrain est particulièrement efficace avec sa basse qui progresse en beauté et sa mélodie aussi accrocheuse qu’atypique. Le goût marqué de PUP pour les paroles avec une bonne dose d’ironie se fait sentir amplement. Bloody Mary, Kate and Ashley est un autre moment fort de cette nouvelle galette avec son rythme hachuré qui est complété à merveilles par le refrain, encore une fois poignant. On peut mettre dans la même catégorie l’excellente Sibling Rivalry et Bare Hands.

PUP réussit bien le mélange entre des pièces à la sentimentalité béante et une certaine agressivité de la personne qui refuse de souffrir. Ce moteur donne de merveilleux résultats. Mais PUP se permet aussi d’aller jouer dans des zones où on les attends moins sur Morbid Stuff. City qui termine l’album est d’une beauté magnifique. C’est mélancolique, touchant et dôté d’une mélodie convaincante. Ça passe d’une trame à la tristesse assumée à un noise rock bruyant et à la limite de la cacophonie.


And I’m weighed down in this city
It’s hard to live here, and I’ve been feeling restless
There’s this battle raging in me
Don’t want to love you anymore
But I can’t help it

City

C’est un album tout à fait réussit pour PUP qui nous percute par l’efficacité de ses riffs et de ses mélodies punk. Le quatuor réaffirme sa place prépondérante dans une scène torontoise qui en ce moment en a surtout pour la pop, le R&B et le rap. Mais PUP frappe si fort qu’il est impossible de ne pas écouter ce qui vient de ce côté.