Critiques

PONY

TV Baby

  • 29 minutes
7,5

S’il y a une chose qui vient de Toronto et qui est indiscutable, c’est la qualité des groupes punk ou indie-rock des dernières années. PONY est un de ces groupes qui se distingue parmi tous les nouveaux arrivants de cette scène florissante de la Ville-Reine. Présents depuis 2014, leur premier album, TV Baby, vient de voir le jour et nous offre de l’indie-rock proche du pop-rock bonbon sucré.

Sam Bielanski, Matt Morand (Pretty Matty) et Lucas Horne nous offrent ensemble un premier album qui prend ses racines dans le pop-punk et le pop-rock du début des années 2000. Les chansons prennent forme et nous rappellent celles de Paramore ou The Breeders, amenant un élément nostalgique et plutôt vibrant au produit final. Les chansons sont fortes en énergie et le groupe ne perd pas son souffle entre chacune d’entre elles, nous donnant la chance d’apprécier encore plus la chimie entre les trois membres du groupe.

S’il y a un élément qui séduit, c’est la voix sirupeuse et sucrée de Sam Bielanski. Le leader du groupe se laisse aller dans chacune des interprétations et donne aux chansons une dimension beaucoup plus intéressante. Bielanski sait utiliser la force de sa voix pour donner le ton à la performance de la chanson. C’est sa voix qui met de l’avant le côté plus pop-punk de ce TV Baby. Dans By The Way, iel semble presque chanter une ballade pop-rock qui rappelle les groupes féminins et chanteuses de pop-punk canadien tels que Lillix ou encore Fefe Dobson. Ceci dit, la comparaison s’arrête là. PONY est beaucoup plus accompli dans la livraison de ses chansons, se rapprochant davantage de PUP que de la chanteuse pop-rock Skye Sweetnam. Bien sûr, le tout est un travail de groupe puisque la basse de Matty Morand et la batterie du Lucas Horne sont là pour donner la place à Bielanski qui, iel, se déchaîne à la guitare.

L’album s’écoute en un seul trait facile qui nous donne le goût d’en avoir plus. Certaines chansons d’ailleurs nous impressionnent. Swore commence lentement pour faire suite à une véritable explosion de son. Chokecherry ouvre l’album en vigueur en s’attaquant au sujet d’une séparation d’une relation qui n’allait nulle part. S’ensuit la magnifique Web MD qui mentionne le fait de rechercher ses symptômes sur Google tout en parlant de la joie d’être finalement débarrassé d’une relation toxique. La force de PONY réside dans les paroles des chansons, textes auxquels on s’identifie facilement. C’est Furniture qui retient le plus l’attention sur cet album. Cette chanson nous rappelle facilement Paramore et pourrait être un des succès du groupe emo américain. Les thèmes abordés par PONY frappent en plein coeur de ce qui faisait le succès de ces chansons durant les années 2000 : l’échec, essayer de plaire à tous, le manque d’estime de soi. Furniture se distingue des autres chansons par le fort sentiment de nostalgie qu’elle crée auprès de ceux qui ont grandi durant cette période où la culture emo était la norme.

TV Baby est un bon album d’été. Le genre d’album qu’on fait jouer fort avec nos amis en buvant une bière au parc (tout en respectant la distanciation sociale) ou sur lequel on chante à tue-tête en dansant dans notre appartement. PONY offre ici un bon premier album collant, sucré et tout à fait punk-rock pour le grand plaisir de tous!

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