Pierre-Hervé Goulet
Le jeu des lumières
- L-A be
- 2021
- 43 minutes
Pierre-Hervé Goulet roule sa bosse depuis un peu plus de dix ans dans le monde de la pop québécoise. Après un rapide passage à Star Académie en 2009, il a débuté un parcours plus classique (concours, concerts, créer) pour travailler ses oeuvres. On peut dire que sur Le jeu des lumières, son troisième album, la proposition arrive à maturité.
Pierre-Hervé Goulet démontre une belle profondeur dans ses textes et ses compositions sur cet album. On sent que les influences viennent de Dumas et Daniel Bélanger. Il y a quelque chose d’aussi réconfortant dans sa proposition. Il aborde toute sorte de sujets avec en trame de fond ce bon vieux thème universel : l’amour.
Sur Le jeu des lumières, Goulet nous fait le coup de la chanson qui reste « pognée », malgré nous, dans nos neurones. Bonnie a l’air innocente à la première écoute. Une semaine plus tard, quand vous aurez chanté le refrain 15 fois dans votre journée, on s’en reparlera. Il faut dire qu’avec ses cuivres chauds, sa ligne de basse simple, mais efficace, et sa mélodie intoxicante, Goulet frappe dans le mille.
N’allez pas croire que le jeune Goulet est un ange pour autant. Il nous chante un Amour punk rock recelant de quelques détails salés qui se déroulent dans des « boîtes de truck ». La chanson parle d’anecdotes telles « faire des lignes sur des fesses » et dévoile quelques moments intimes où il pleure en écoutant Blink 182. Faut le faire, trouver Blink 182 émouvant…
Même si la formule folk-pop-rock est principalement la recette mise de l’avant par Pierre-Hervé Goulet, on retrouve quelques pièces qui vont plus du côté rock actif. À ce chapitre, on peut parler de la sympathique Peut-être avec ses cordes qui s’emportent et son rythme qui pourrait donner envie de se taper un petit jogging. Même son de cloche du côté de la chanson-titre de l’album qui nous donne un peu envie de faire un cours d’aérobie en portant du spandex aux couleurs éclatantes.
Bref, c’est un album bien sympathique qu’offre Pierre-Hervé Goulet. Ça ne révolutionne rien, mais ça nous offre de solides compositions avec de bonnes mélodies et une poésie léchée. C’est chaleureux et idéal pour passer à travers les dernières semaines de l’hiver.