Critiques

Motörhead

Aftershock

  • UDR Records
  • 2013
  • 47 minutes
7

motorhead_aftershock_cover_300dpi_13082821e album au compteur pour la bande à Lemmy. Une galette réalisée par le complice Cameron Webb. La routine habituelle pour Motörhead! Après 38 ans de loyaux services, Motörhead peut se targuer d’avoir été un précurseur et une influence certaine pour une panoplie de groupes de speed et de thrash metal… même si Lemmy préfère catégoriser Motörhead comme étant une simple bête de rock’n roll. Toujours accompagné par l’excellent guitariste Mike Campbell et du batteur Mikkey Dee, Lemmy, malgré les décennies qui s’accumulent, continue de jouer la pédale au plancher, à l’image de son mode de vie…

Récemment, le rythme effréné préconisé par Lemmy (âgé de 67 ans) a frappé un mur, puisque le vieux briscard a dû subir une opération afin de se faire implanter un défibrillateur cardiaque. De plus, l’indomptable bassiste a reçu un diagnostic de diabète de type 2… qui n’est assurément pas associé à sa consommation d’alcool! C’est sous ces bons auspices que paraît cette semaine Aftershock.

Rien ne change véritablement dans l’univers de Motörhead; toujours ce rock’n roll crasseux, exécuté à fond la caisse sans aucune subtilité et fédéré par la voix rocailleuse de Lemmy qui éructe ses brûlots décapants avec l’énergie d’un jeune jouvenceau. Le vieux rocker a encore la pêche et y va de «superbes» énoncés coup de poing tels que: «Religion, rotten to the core » ou encore «Remember me and disagree».

Ceci étant dit, ce Aftershock réserve quand même quelques surprises au fanatique invétéré de Motörhead. En effet, le trio nous présente deux ritournelles moins cadencées qu’à l’accoutumée: la ballade bleusy Dust And Glass dans laquelle Lemmy adopte une approche vocale suave ainsi qu’une Lost Woman Blues émouvante et poignante, mais qui se conclut sur le rythme coutumier/salopé imposé par Motörhead.

De plus, la malsaine trinité du rock’n roll fait un certain effort afin d’amener ses compositions à un niveau supérieur en variant les tempos, les styles évoqués et les mélodies, et ce, en conservant intact ce rock barbare que les fidèles admirateurs apprécient tant. Sur ce Aftershock, l’esprit de Motörhead demeure bien vivant, envers et contre tous, et si M. Kilmister songeait à accrocher définitivement sa basse Rickenbacker, il devrait tirer sa révérence sur ce solide Aftershock.

Voici la liste des morceaux infrangibles offerts sur cet opus: le simple Heartbreaker, la locomotive rock Coup De Grace, les très thrash End Of Time, Queen Of The Damned et Paralysed, l’hymne Do You Believe, la punkisante Going To Mexico de même que la quasi AC/DC titrée Crying Shame.

Même si la recette musicale prônée par Kilmister, Campbell et Dee sent le réchauffé à plein nez, on ne peut reprocher à ces bons vieux guerriers du rock d’avoir vendu leurs âmes respectives afin de plaire au dénominateur commun. Ça rocke, ça pue l’alcool et ça donne envie d’enfourcher une Harley-Davidson et de partir à l’aventure! Après près de quarante années de carrière, peu de rockeurs peuvent avoir la prétention d’être encore aussi sincères et authentiques. Avec Motörhead, c’est «what you see is what you get»! Déférence!

Ma note : 7/10

Motörhead
Aftershock
UDR
47 minutes

imotorhead.com

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