Critiques

Loïc April

LOÏC APRIL II

  • Indépendant
  • 2024
  • 21 minutes
8
Le meilleur de lca

Loïc April avait bien fait avec son premier album solo. Celui qui jadis avait charmé nos oreilles dans la formation Protofiev fait cavalier seul depuis 2016. Cette fois-ci, Loïc April nous propose un hommage au Great American Songbook, mais en toute franchise, il faut creuser loin pour trouver des ponts vers la collection maintenant canonisée de chansons américaines. Par contre, on y trouve des petits clins d’œil au rock’n’roll qui est remanié à la sauce Loïc April. C’est surtout le cas sur les pièces À Défaut d’y croire et Mes Wranglers et moi qui toutes les deux offrent de beaux moments de mélodies rock.

On retrouve sur ce deuxième album solo de bien beaux moments et une attention particulière qui a été donnée aux refrains. Loïc April fait plus avec moins de mots sur II. Il propose des accroches efficaces qui restent dans les oreilles après l’écoute. C’est le cas du refrain de Tu ne peux plus mourir, sorte de chanson d’amour presque déguisée, qui compte à la fois sur des ponts agréables et un refrain absolument réussit. Il faut dire aussi que la basse qui prend une approche mélodique sur celle-ci est aussi pour beaucoup dans l’appréciation de la chose.

Ce n’est pas la seule chanson qui fait mouche. C’est le cas aussi pour Stéréo qui commence sur les fameuses notes du métro de Montréal avant de se lancer dans une pièce plutôt dynamique et qui aborde le consentement dans les paroles. Loïc April y offre aussi une interprétation convaincante avec beaucoup de force dans la voix qui fait des petites envolées. Dans le même esprit, La marche à suivre fait bonne figure avec son rock vitaminé et ses refrains qui offrent un bel équilibre entre la force et l’apesanteur.

À travers le tout, Loïc April nous offre des couleurs différentes de ses capacités comme c’est le cas sur L’été se retire sur trois prises, une pièce qui chante la nostalgie des Expos, sur des sonorités synthétiques bien choisies. Sa mélancolie est à propos sur ce court morceau. Cette mélancolie est aussi là sur T’aimer comme on plie un drap contour qui plonge dans un indie-rock assez classique. Ça fonctionne très bien.

Loïc April offre un très bon deuxième album qui propose des mélodies efficaces qui sont doublées par des textes inventifs et bien écrits. Sans être Nelligan, April trouve dans les images quotidiennes une dose de sublime pour exprimer les émotions humaines et ça, ce n’est pas donné à tout le monde. Un album qui vaut entièrement le détour pour ses guitares rondes et son fuzz bien chaud.

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