Rares sont les groupes québécois qui sont signés chez Burger Records (King Tuff, Black Lips, The Growlers) mais Les Marinellis, groupe intempestif de Montréal le sont. Avant tout, une vitrine créative de Cédric Marinelli, le groupe mélange garage, rock’n’roll, psychédélisme incluant des effluves à la Jacques Dutronc. L’heureuse mixture se retrouve sur Île de rêve, deuxième album de la formation.

Le quintette avait fait paraître un album homonyme, il y a de ça un an, qui n’était pas sans charme. Ce deuxième opus est toujours aussi agréable. Les Marinellis sont faciles d’approche, malgré leur attitude de «bums». Cela s’explique par les mélodies qui sont accrocheuses, que ce soit musicalement parlant ou vocalement parlant. Entre ses pas en est un excellent exemple.

Île de rêve est le genre d’album qui laisse le même effet qu’un TGV; lorsqu’il est passé, on se dit: «Ah, c’est déjà fini». On ne s’ennuie jamais sur le nouvel opus du groupe. Chaque pièce est bien calibrée et d’un bout à l’autre on tape du pied. Parmi les bons coups, notons le surf rock L’hiver (oui, c’est très ironique) ou la dansante On dit, qui porte tout de même des mots lourds de sens sous ses airs de légèreté: «On dit que souvent il fait froid par chez moi/Je suis gelé, mais c’est plutôt en dedans de moi».

Île de rêve mérite que vous vous y attardiez si vous aimez tout ce qui est rock’n’roll et garage, dans le genre de King Tuff et compagnie. Les Marinellis vont devenir vos nouveaux amis et en plus, il paraît qu’ils donnent un spectacle quasiment digne de l’énergie d’Iggy Pop.

Ma note: 7,5/10

Les Marinellis
Île de rêve
Kapuano Records
31 minutes

https://lesmarinellis.bandcamp.com/

[bandcamp width=350 height=470 album=267217495 size=large bgcol=ffffff linkcol=0687f5 tracklist=false]