Les Indiens
Crâne
- Disques Attila Nomades
- 2013
- 42 minutes
Un nouveau venu se pointe le bout du nez dans le monde du rock québécois, et c’est un groupe de stoner psychédélique, rien de moins! Les Indiens, originaire de Québec, formé de Guillaume Sirois (voix et guitare), Pascal Asselin (batterie), Michel Groleau (basse) et Alex Beaulieu (claviers) débarque avec Crâne, leur premier opus. La formation avait fait paraître un maxi intitulé Ed (en l’honneur d’Ed Belfour, ex-gardien des Blackhawks de Chicago) l’année dernière. Ils récidivent maintenant avec leur premier album.
Crâne est un album métissé, rythmé par une batterie et une basse puisant dans les rythmes des premières nations et des guitares fuzzées à souhait bien plus proche des groupes tels que Torche ou Kylesa. Ajoutez à cela une lourdeur typiquement stoner, des claviers qui rappelle parfois Deep Purple et une voix légèrement flottante, absolument psychédélique, et vous aurez Les Indiens. Ça sonne, c’est entraînant et en même temps ça rappelle le rituel. Un excellent compagnon musical d’une nuit interminable.
La galette s’entame sur Boucane qui affirme sans tarder l’influence des rythmes amérindiens. Les tambours sont présents, puissants et tribaux. Après un début pesant, le quatuor part la machine avec la chanson-titre de l’album qui est nettement plus cadencé. Crève-cœur nous fait, quant à elle, visiter le côté plus psychédélique du groupe avec ses claviers éthérés et les répétitions vocales de Sirois. Autre petite perle psychédélique, la mélancolique La piste des larmes. Désert de glace part lourdement après une intro où la guitare abandonne sa distorsion.
Bref, Les Indiens arrive avec un premier opus bien intéressant. On sent malgré tout que la jeune formation cherche encore la formule finale à leur son, ce qui donne parfois des résultats un peu moins convaincants. Mais qu’à cela ne tienne, Crâne est une offrande honnête qui colore le paysage du rock québécois d’un nouvel arrivant à prendre au sérieux.
Ma note : 7/10
Les Indiens
Crâne
Disques Attila Nomades
42 minutes