Larynx
Ruche de mouches
- Bonbonbon
- 2020
- 26 minutes
On a déjà entendu Alexandre Larin, alias Larynx, dans les groupes Rust Eden et en accompagnement d’Helana Deland. Voici que le jeune homme présente un premier album de chansons bien à lui. Le résultat est Ruche de mouches, un album aux sonorités métissées : une approche très rock « 70 psychédélique » avec une attitude et des riffs de rock alternatif des années 90.
Un album court qui est composé de chansons aux univers textuels intéressants et très excentriques. Ce n’est pas nécessairement des textes-fleuves poétiques, mais il y a une justesse et une concision dans la forme. Musicalement, c’est généralement assez grandiose aussi. Larynx joue gros.
Lumière d’espoir est un bon exemple avec son riff qui est puissant et sa mélodie convaincante. On y voit aussi Larynx utiliser différentes expressions pour parler d’un amour qui est visiblement n’est pas heureux. C’est la même chose qui se passe du côté Paw Encore qui est une omission à demi-mot d’un sentiment d’amour latent pour une ancienne flamme. Par contre, tout joue sur un flou. Visiblement, on peut comprendre « Ceux qui disent qu’il pense encore à elle. »
Sul parté nous livre aussi de beaux moments dans les contrastes entre les riffs blues et les envolées aériennes. Douille, Douille, Douille, Sourire est aussi un bon moment avec sa mélodie vocale qui est presque perdu dans ce mur sonore qui sort dans une seule et même salve.
Par contre, sur l’album, on sent tout de même de la redite. Et ça, c’est un peu bizarre compte tenu de la courte durée de l’album. À partir de la pièce intitulée De le chien, ça s’essouffle et ça demeure à plat ainsi jusqu’à la fin. Les trucs sonores de Larynx, on finit par les connaître assez bien. Il y a quelques tics dans les mélodies vocales, mais aussi dans les progressions d’accords. Le côté éclaté, quasi absurde et très succinct des textes ne fonctionne plus vraiment. Mais bon, ce n’est pas horrible non plus.
Un premier album bien intéressant pour Larynx qui nous chante le tout en français pendant un gros 26 minutes qui passe très bien. Un artiste à suivre, parce que l’avenir est rempli de promesses.