Lamb Of God
VII: Sturm und Drang
- Epic Records
- 2015
- 48 minutes
La fois de ma vie où j’ai reçu le plus de haine virtuelle, est sans conteste ce jour de printemps 2009 où ma critique du dernier Lamb Of God (Wrath) fût publiée dans le défunt hebdo ICI Montréal. Ma boîte de courriel gmail contient encore plein de ces bijoux de haine à faire pâlir le Bescherelle que j’ai compilé dans un dossier intitulé MES FAVORIS.
C’est que, voyez-vous, les fans de n’importe quel band métal sont les plus fidèles qu’il soit possible de recruter dans le merveilleux monde de la musique. Ceux de Lamb Of God n’ont guère apprécié m’entendre dire que le groupe se répétait et qu’il serait peut-être temps de prendre une pause. Désolé les gars, mais ce nouvel opus me prouve que j’avais quand même raison.
Il s’est écoulé trois ans depuis la parution de Resolution (qui aurait pu s’appeler «Another Day At The Office») et le groupe a dû prendre une pause forcée suite à une peine d’emprisonnement en République Tchèque et un procès subit par le chanteur Randy Blythe suite au décès accidentel d’un fan qui s’est lancé de la scène pour faire du bodysurfing. Ce sont ces événements traumatisants qui ont inspiré une partie de l’album ainsi que son sous-titre (littéralement: Tempête et Stress). Bien sûr, on retrouve encore ce métal répétitif et conservateur qui ressemble à un croisement entre Pantera et Slayer (pour le côté répétitif, surtout) mais il y a cette fois-ci des tentatives intéressantes d’expérimentations qui se pointent le bout du nez par-ci par-là.
Notamment sur Embers, qui est honnêtement la seule piste qui m’a donné envie de répéter l’écoute une bonne dizaine de fois. Je pourrais bien sûr mettre ça sur la faute de la présence de Chino Moreno des Deftones (dont je suis l’éternel fan) à la fin de la chanson, mais même l’attaque de Randy et le refrain rendent cette toune-là super attrayante. Bref, il y a ça et aussi Overlord dans laquelle on retrouve pour la première fois de l’existence du groupe… LA VOIX DE RANDY SUR LE «CLEAN»!!!! Et ça fait du bien, beaucoup. Même si la chanson nous rappelle vaguement Alice In Chains en légèrement moins bien écrit, donc Jerry Cantrell solo.
Pour la suite, ce n’est pas trop long que Randy retrouve son sempiternel personnage de Cookie Monster infernal sur Anthropoid et ce jusqu’à la fin de l’album et les deux «bonus tracks» (pour ceux qui se sont procuré l’édition dite «deluxe»).
Les fans de longue date vont adorer ce qui est le disque le plus intéressant du quintette depuis The Sacrament. Les amateurs de métal plus progressistes passeront évidemment leur tour. Là, les gars, je ne suis pas en train de vous dire que vous êtes caves. Juste qu’il y a différentes façons d’être métal en 2015 et que celle de Lamb Of God est peut-être un peu datée.
OK, bye!
P.-S. Prière d’envoyer les plaintes à S. Deslauriers au Canal Auditif!
Ma note: 7/10
Lamb of God
VII: Sturm und Drang
Epic Records
48 minutes
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