King Khan And The Shrines
Idle No More
- Merge Records
- 2013
- 40 minutes
Si vous cherchiez un bon album de rock & roll cette année, votre quête est terminée. King Khan And The Shrines va vous montrer comment ça se conçoit du bon rock dansant avec des cuivres incroyables. Je vous entends me lancer: «Mais LP, qui sont ces charmants jeunes musiciens?». Commençons par le roi lui-même, King Khan, qui a fait la pluie et le beau temps dans le groupe The Spaceshits; groupe garage rock de Montréal. Celui-ci a fini par délaisser sa basse afin de s’exiler en Allemagne et alors sont nés The Shrines, un groupe composé de Khan (voix et guitare), Simon Wojan (trompette, guitare, voix), Til Timm (guitare), Jeans Redemann (basse), John Boy Adonis (batterie), Fredovitch (orgue, piano et voix), Ben Ra (saxophone ténor), Fred Roller (saxophone baryton) et Ron Streeter (percussions).
Tout ce beau monde mis ensemble, ça donne une joyeuse bande de délurés qui fabrique de la mélodie accrocheuse en masse. D’ailleurs, si ce Idle No More était un combattant de boxe, vous auriez perdu par décision unanime à force de recevoir tout ces «hooks» en pleine gueule. Si ce n’est pas la musique la plus originale qui soit, elle rock sans aucun doute. Dès les premières notes de Born to Die, Khan et sa bande nous assomme à coup de mélodie captivante, de cuivres chauds et généreux, l’ensemble complété par une guitare acoquinée d’une pédale wah-wah.
King Khan demeure le centre de gravité du groupe et celui-ci est à l’aise dans ce rôle comme un poisson dans l’eau. Il possède une attitude rock exemplaire et l’assume avec aplomb. Bite My Tongue constitue un autre bon moment avec son refrain intoxicant alors que Khan y va d’un: «and when the shit hits the fan». Notons aussi la sympathique Better Luck Next Time qui, elle aussi, a tendance à se tailler aisément une place dans le cortex cérébral.
King Khan démontre aussi qu’il est capable d’un peu de nostalgie avec l’excellente So Wild qui possède une progression d’accord qui est loin d’être déplaisante. On peut en dire autant de la langoureuse Pray For Lil sur laquelle Jena Roker (Call Me Poupée) vient poser sa voix; mais c’est la pièce qui clôt l’album titré Of Madness I Dream qui prouve réellement ce qu’est capable de Khan lorsqu’il n’est pas survolté.
Bref, ça rock au plus haut point même si ce n’est pas nécessairement la musique la plus singulière qui soit. Par contre, on peut dire que King Khan And the Shrines exécute avec beaucoup d’aplomb, d’énergie et de personnalité. De plus, ce sont des maîtres du riff qui tue et qui «jab direct dans le chin» (voire le coloré analyste de boxe Russ Anber).
Ma note : 7.5/10
King Khan And The Shrines
Idle No More
Merge Records
40 minutes