Critiques

King Hannah

I’m Not Sorry, I Was Just Being Me

  • City Slang
  • 2022
  • 46 minutes
7

Le duo anglais King Hannah a lancé en février dernier son premier album, I’m Not Sorry, I Was Just Being Me. La paire formé d’Hannah Merrick et Craig Whittle offre un rock, parfois bruyant, qui est mené par la voix ronde et chaleureuse de Merrick qui interprète avec une confiance rare. C’est particulièrement éloquent sur l’excellente A Well-Made Woman, le premier extrait présenté de l’album. La guitare est brute et bruyante alors que le reste de l’instrumentation est simple, mais efficace pour mettre la table pour la chanteuse qui glisse sur le tout avec classe.

Ce n’est pas la seule pièce intéressante de l’album. La groovy All Being Fine sert de vaisseau magnifique à la voix ensorcelante de Merrick. Big Big Baby est pour sa part assez lourde est imposante avec son rythme répétitif où les percussions s’ajoutent pour donner à l’ensemble un peu plus d’amplitude au fur et à mesure qu’on progresse à travers les minutes de la chanson. Même son de cloche du côté de Foolius Caesar qui montre que Merrick est capable de jouer sur plus d’un registre en adoucissant sa voix.

Go-Kart Kid (Hell No!) montre aussi leur capacité à faire progresser une pièce pour qu’elle devienne une puissante salve de bruits de guitares. C’est un des dons de Craig Whittle qui trouve toujours le moyen d’avoir de belles textures de distorsion. It’s Me and You, Kid emprunte beaucoup à la Sharon Van Etten de Are We There.

Leur tendance à construire des pièces qui visent le côté épique avec une montée constante devient parfois un peu redondante par contre. C’est particulièrement clair sur The Moods that I Get In qui joue un peu trop sur le côté lancinant et la formule plus longue démontre un côté unidimensionnel qui finalement est présent un peu partout sur I’m Not sorry, I Was Being Me. Malgré les bons côtés du groupe, c’est souvent la même construction de chanson. Ça commence avec un motif de batterie répétitif avec des guitares qui se font un tout petit peu bruyantes pendant que Merrick chante. Plus on avance, plus le son prend de l’ampleur. C’est efficace quand ça arrive quelques fois sur un album, mais quand c’est la même recette qui nous est servie sur plusieurs chansons, ça devient lassant.

Malgré ce bémol, King Hannah mérite votre attention et ce n’est qu’un premier album, le futur est brillant pour ce duo anglais qui risque de nous rincer les oreilles pendant les années à venir.

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