Jungle
Loving in Stereo
- Caiola
- 2021
- 40 minutes
Loving in Stereo représente un grand changement chez Jungle. Le duo est plus que jamais dans une mentalité d’indépendance de l’industrie et de collectivité alors qu’il a fondé sa propre maison de disque, a fait de nombreux clips avec les mêmes collaborateurs pour les chansons de l’album et s’offre deux invités sur l’album : Bas et Priya Ragu. Est-ce que cette nouvelle liberté leur va bien? Tout à fait.
Le ton de Loving in Stereo jure par rapport aux albums précédents où une certaine mélancolie ou nostalgie flottait au-dessus de la musique. Aujourd’hui, ce n’est que positivisme et groove ensoleillé pour Loving In Stereo. De plus, la paire a tout fait en tandem en ajoutant leur fidèle complice Lydia Kitto pour des voix sur deux pièces. Le résultat est plutôt convaincant et donne envie de se déhancher à de nombreuses reprises.
Certaines pièces surprennent par leurs sonorités inusitées pour Jungle. En commençant par la chanson Talk About It qui jure avec son esthétique rock enjoué où la tambourine obtient un premier rôle. Ce n’est pas la seule à surprendre par son style peu usité pour le groupe anglais. Même chose du côté de Truth qui avance tel un train. Le duo vocal de Lloyd-Watson et McFarland se fond bien dans ce nouveau genre et trouve le moyen de garder leur petit côté soul sans jurer avec l’énergie des pièces.
Les habitués de Jungle ne seront pas non plus dépaysés par Loving in Stereo. On les retrouve comme on les aime déjà avec Keep Moving, Bonnie Hill et Just Fly, Don’t Worry. Les trois pièces épousent ce qui était mis de l’avant sur For Ever et sur leur premier album. Par contre, c’est un peu moins unidimensionnel sur Loving in Stereo. Il y a de plus grandes variations entre les titres. Au début, c’est un peu vertigineux parce qu’on n’est pas habitué à ce genre de saut du groupe, mais on s’y fait rapidement.
C’est bizarre, mais Loving in Stereo a un côté pub ou émission télévisuelle. Dans le sens que les chansons sont de très bonnes propositions entraînantes et mélodieuses. Une bonne partie des titres pourraient se prêter à ce genre d’exercice. Un peu comme le Brothers des Black Keys. Des bonnes chansons, mais qui ont vraiment ce potentiel d’habiller une image. Et je dis ça, sans aucun préjugé et jugement. C’est simplement un sentiment.
Une chose est sûre, Loving in Stereo tombe à point avec le renouveau de la vie publique qui reprend. On y trouve le goût des petits partys, des soirées arrosées, des pas de danse exécutés dans un bar par une chaude nuit d’été, des lendemains de veille souriants et du plaisir qui renaît. Bref, Jungle donne le goût d’être en vie!
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