Le dernier album solo de José González remonte à 2007 avec In Our Nature. Celui-ci avait reçu un accueil favorable de la critique et le Suédois n’est pas resté assis sur son beigne pour autant dans les huit dernières années. González a depuis formé Junip avec deux collaborateurs et il a également participé à The Göteborg String Theory, un projet expérimental qui alliait ses compositions à des compositeurs allemands et un assemblage de cordes.

Voici qu’il revient avec un album solo en bonne et due forme. Et ce qu’on retrouve sur Vestiges & Claws est exactement ce qu’on attend de González, ni plus ni moins. Il nous livre un folk intimiste, aux mélodies dont lui seul connaît la recette, aux riffs souvent répétitifs joués à la guitare classique avec un minimum d’arrangement. On y reconnaît Junip, mais en beaucoup plus austère.

Stories We Build, Stories We Tell est un bon exemple de ce qui se trouve sur ce nouvel album. Une mélodie hyper efficace, accrocheuse et douce à l’oreille. With The Ink Of A Ghost quant à elle, comporte un petit aspect fantomatique (pour ne pas faire de mauvais jeux de mots) alors que le simple Every Age montre González sous son côté plus calme et posé. Pour les morceaux plus rythmés, il faut se tourner vers What Will, un hymne à la liberté et Let It Carry You qui va peut-être même aller jusqu’à extirper un petit balancement de tête, alors que González y va d’une mélodie opérante livrée avec un aplomb assuré. On sent que le compositeur est vraiment en plein contrôle de son songwriting.

Par contre, le mélomane qui a déjà parcouru l’univers sonore du Suédois trouvera que Vestiges & Claws ne sort vraiment pas des sentiers battus. On est en terrain fort connu de la première à la dernière note. Ceci étant dit, ce n’est pas forcément une mauvaise chose. Ce n’est pas étonnant comme album, mais c’est drôlement plaisant à écouter.

Ma note: 7/10

José González
Vestiges & Claws
Mute
42 minutes

http://www.jose-gonzalez.com/

[youtube]https://www.youtube.com/watch?v=zHGnWdwi940[/youtube]