Critiques

Guided By Voices

Strut of Kings

  • GBV Inc.
  • 2024
  • 36 minutes
8
Le meilleur de lca

Robert Pollard et consorts sont de retour avec une autre ribambelle de titres tous plus catchy les uns que les autres.

Alors que d’autres auteurs-compositeurs blasés font des retraites d’écriture pour nous pondre un album moyen aux 4-5 ans, le leader et seul membre original de Guided By Voices, lui, ignore toute léthargie créative. Robert Pollard a pondu pas moins de 1600 titres en carrière avec une constance qui ne montre aucun signe d’épuisement sur ce 40e album.

Après deux titres canons comme Show Me The Castle et Dear Onion, l’acoustique planante (bonjour Syd Barrett!) This Will Go On réoriente un brin la cadence avec quelques explorations bienvenues. Les fans de la première heure ne seront pas tant déboussolés par ce ralentissement de tempo. Bit of a Crunch, avec son arpège exécuté sur une guitare qui a dû coûter 100 $ chez Instant Comptant (mais c’est ça qui est bon!), revient nous plonger dans ces eaux folk-psych. Avec en prime, une finale juste assez épique.

Fictional Environment Dream dégage à plein nez l’indie des années 90. Il y a une raison pour laquelle parmi tous les groupes indies ou alternos qu’on a pu écouter à l’époque, GBV reste toujours là. Tout simplement par la constance des mélodies qui rentrent toujours au poste. Le combo un tantinet noisy verse encore dans la pure énergie des petits bands ayant tout à donner.

Mais justement, quiconque les a suivis depuis plus ou moins longtemps sait que le band ne s’abreuve pas à la seule fontaine indie rock. On entend, surtout sur Olympus Cock in Radiana, l’influence d’un hard rock pas trop lourd des années 70. Avec le recul, on est en droit d’associer cet air, à une certaine forme de dad rock assumé. Leaving Umbrella nous ramène en territoires planants tandis que Cavemen Running Naked donne dans une rythmique aux détours stoner.

On l’a compris: il y en a pour tous les goûts sur Strut Of Kings.

Serene King se consomme comme un joyau pop bonbon avec une bonne dose d’énergie dans le drum. Le débit contagieux des couplets nous donne le goût de les apprendre par cœur sans qu’on s’en rende compte. Peut-être l’extrait le plus retentissant du lot.

Certes, le gros flash mélodique nous pose parfois un lapin. Bicycle Garden par exemple aurait pu se contenter du statut d’obscur B-Side. Mais ça ne reste qu’un air moins accompli noyé dans un océan de pur délice lo-fi.

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