Originaire de Metz, la formation française électro/pop/coldwave, Grand Blanc, fait paraître le très, mais très attendu, Mémoires Vives, titre de la première proposition du quatuor. Après quelque temps, incluant les sorties de quelques maxis, le groupe frappe fort avec un premier album sous l’étiquette Entreprise. C’est avec des influences comme Kraftwerk, Joy Division, Alain Bashung et The Cure que Grand Blanc livre un sitedemo.cauit fascinant, pertinent et intelligent. De quoi te faire brasser la caisse de résonnance, ça, c’est sûr et certain!

Le disque s’ouvre sur la lancinante Surprise Party. Chanson aux arrangements pop, transportant des synthétiseurs grinçants. En plus de la voix aérienne de Camille Delvecchio (une des chanteuses du groupe), la pièce dicte l’ambiance du disque et devient rapidement addictive. Le fait de l’avoir mis au début captive l’auditeur et pique sa curiosité. Ensuite, on croise l’éclectique Bosphore avec son patchwork électro et ces voix entremêlées de Camille Delvecchio et Benoît David, tous deux aux chants dans le groupe. Justement, ce qui est intéressant avec Bosphore est ce jeu de voix. On les module, on les façonne en «question/réponse». Tout pour qu’elles puissent s’ajuster avec les sonorités très dynamiques. D’ailleurs, on remarquera facilement le grain rauque (et sexy, on ne se le cachera pas…) de Benoît David.

Autre pièce intéressante, Verticool offre une réalité très contemporaine avec un éventail de possibilités concernant directement les arrangements musicaux bruts. Peut-être un peu surchargée, Verticool demeure une pièce forte de l’album. Sans oublier Désert Désir, titre possédant de véritables envolées instrumentales, poussant encore plus loin les limites. Notons aussi L’amour fou, piste sublime donnant une atmosphère surréaliste avec des paroles saisissantes. On amalgame les mots pour ainsi avoir un texte poétique structuré où la narration des chanteurs demeure forte et soudée.

Mémoires Vives se clôt sur l’intense Montparnasse, ballade poignante et intimisme. Le chanteur, Benoît David, livre un texte touchant, saupoudré d’instrumentations magnétiques et très glaciales. Le tout culminant vers un refrain musical à la fois électrique et coup de poing. Une chanson qui confirme tout le talent de Grand Blanc. Un groupe à découvrir dès maintenant.

Ma note: 7,5/10

Grand Blanc
Mémoires Vives
Entreprise
54 minutes

https://grandblanc.bandcamp.com/

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