Florence + The Machine
How Big, How Blue, How Beautiful
- Island Records
- 2015
- 49 minutes
Florence Welsh est l’une des plus grandes voix de sa génération dans la musique pop. On pourrait rajouter pop rock, particulièrement sur l’excellent premier album du groupe, Lungs. Ceremonials avait pris une tournure pop orchestrale qui avait donné quelques bonnes chansons, dont la poignante Shake It Out, mais finalement, la bande n’avait pas réussi à atteindre la qualité de leur premier effort. Allait-elle rectifier le tir sur How Big, How Blue, How Beautiful?
Eh bien oui! On retrouve le groupe positionné entre les deux albums précédents au niveau du son d’ensemble. Le rock revient dans le décor, What Kind Of Man et ses guitares saccadées en sont un bon exemple. D’un autre côté, on ne laisse pas complètement tomber le côté orchestral. Son utilisation parcimonieuse lui donne davantage de puissance. Un bel exemple, toujours sur la même pièce, des cuivres viennent appuyer les guitares lors du refrain ce qui donne un excellent résultat.
Florence Welsh est une femme qui adore le «tragique». Ses paroles traitent presque uniquement d’amour déchiré, de cœur dévasté et de larmes salées. How Big, How Blue, How Beautiful, malgré son titre qui évoque une vague idée positive, ne fait pas exception à la règle. Les premiers mots chantés, par la chanteuse à la crinière de feu, sur Ship To Wreck sont les suivants: «Don’t touch the sleeping pills, they mess with my head/Dredging the Great White Sharks, swimming in the bed». On comprend qu’elle prend encore à cœur ses histoires romantiques qui semblent constamment s’envoler en fumée. Dommage pour elle, mais heureux pour nos oreilles qui se régalent de sa voix qui chante le désespoir comme pas une.
On a droit à quelques très bons coups sur ce nouvel album de Florence + The Machine. Third Eye est toute simple et construite de répétitions additionnées de quelques variations. C’est très efficace. Delilah est accrocheuse à souhait et elle vous donnera envie de vous brasser le popotin. Sur celle-ci, Florence va piger un peu dans le soul et ce n’est pas déplaisant du tout! Le groupe se permet même de prendre un petit détour vers les années 90 sur Hiding et c’est plutôt réussi.
Décidément, How Big, How Blue, How Beautiful est supérieur à Ceremonials. Si vous avez aimé le précédent, vous allez adorer celui-ci. Si vous aviez été déçu alors peut-être ferez-vous la paix avec Florence? C’est de la très bonne pop qui ne fait pas beaucoup de sacrifice en matière musicale pour plaire aux standards contemporains et commerciaux.
Ma note: 7,5/10
Florence + The Machine
How Big, How Blue, How Beautiful
Island Records
49 minutes
http://florenceandthemachine.net/
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