Critiques

Florence + The Machine

Dance Fever

  • Universal Music Group
  • 2022
  • 47 minutes
8
Le meilleur de lca

Après nous avoir offert un intrigant avant-goût avec King, Heaven Is Here, My Love et Free, Florence + the Machine nous dévoile enfin son 5e album studio, Dance Fever.

Situé à mi-chemin entre une discothèque des années 80 et un film de répertoire obscur du Cinéma Beaubien, ce « Conte de fées en quatorze chansons » – aux dires de Florence Welch elle-même – est une fascinante odyssée aux sonorités dance pop (Free, My Love, Chromeomania), agrémentée d’une instrumentation folk très organique (Heaven Is Here) et de refrains aux hymnes épiques (Dream Girl), mettant bien en valeur les arrangements habiles ainsi que le talent de la formation.

Pour ma première critique au Canal Auditif, j’aurais aimé trouver quelques petits bémols et défauts à souligner. Dance Fever m’aura définitivement fourni un défi de taille, puisque je suis resté hypnotisé par son aspect visuel, presque cinématographique.

La musique, tout comme l’esthétique, est, selon Welsh, inspirée de l’art préraphaélite, des fictions gothiques de Carmen Maria Machado et Julia Armfield, ainsi que de films tel The Wicker Man, The Witch et Midsommar. Une ambiance gothique, à la limite du glauque et de la folie collective, mais toujours empreinte de classe et de douceur qui se marie parfaitement avec la musique et les textes.

Autre victime de la pandémie, la production avait initialement été stoppée en mars 2020. Plus énergique que son prédécesseur, Dance Fever porte bien son nom et, avouons-le, arrive à point. Parfaitement synchronisé avec le retour des clubs et des festivals, gageons que la « Chorémanie » (Choreomania) fera plusieurs victimes cet été. Dance Fever est probablement la seule fièvre qu’on est heureux de recevoir, et pour laquelle l’unique prescription est de la propager.

Si on peut le trouver un peu inégal en termes d’énergie, l’album est cependant bien ficelé et me rappelle un peu les albums-concepts des années 70. Un disque généreux avec ses 14 morceaux bien uniques, ce que j’apprécie particulièrement. Un long format qui s’écoute comme une histoire dont la dynamique très vivante nous amène d’un pôle à l’autre de son univers et dans lequel les images et les thèmes de la danse fournissent tout de même une ligne directrice très présente du début à la fin.

Si chaque morceau est une pièce unique en soi, ceux (comme moi) qui aiment encore écouter un album d’un bout à l’autre comme un film, ou un conte de fées pourront apprécier la cohésion et l’évolution entre les morceaux.

Heureux hasard ou doigt d’honneur au mauvais sort, la sortie de l’album est annoncée pour aujourd’hui, le vendredi 13 mai prochain. Bonne nouvelle pour les impatients, la tournée mondiale Dance Fever Tour commencera chez nous, à la Place Bell de Laval, le 2 septembre prochain.

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