
Erika Hagen
Pouvoirs magiques
- Indépendant
- 2025
- 27 minutes
Erika Hagen qui a récemment participé aux préliminaires des Francouvertes lance aujourd’hui un premier album. Bien que ce soit sa première aventure en solo, on l’a déjà entendu dans le projet Bleu Kérosène, dont le dernier EP remonte à 2021. En parallèle de la musique, Erika Hagen est aussi une artiste de cirque qui a travaillé à de nombreux spectacles au cours des dernières années.
Pour ce premier album solo, elle a fait appel à Dany Placard à la réalisation et c’est un choix judicieux. Elle se meut dans les eaux de la pop-rock qui emprunte aux sonorités de rock alternatif des années 90. On y retrouve parfois des sonorités qu’on entend chez Snail Mail et dans ses moments plus doux, ça ressemble un peu à Charlotte Brousseau.
Le premier extrait, Anita, est un bon exemple de ce qui nous attend sur Pouvoirs magiques : les guitares sont légèrement distorsionnées, c’est plutôt rythmé et les mélodies sont fédératrices. Cette pièce inspirée par sa grand-mère parle surtout de nomadisme et de quête d’amour. À l’instar de celle-ci, la pièce-titre offre de bons moments de rock convaincants. Ça n’arrache jamais avec Erika Hagen, mais on y trouve assez de mordant pour se faire entraîner dans ses trames qui misent d’abord et avant tout sur les mélodies vocales.
Dans le même ordre d’idée, les pièces Aquatique chose, Aline, Pas les sous, Méchant changement offrent toutes des moments plutôt entrainants qui convainquent. Ça se calme le temps de trois pièces plus mélancolique et intime. Il manque parfois un peu de finesse dans les sonorités délicates. Ça aurait pu être un peu plus travaillé. Ça demeure qu’Erratique affaire offre de beaux moments de mélodie vocale.
C’est un premier album bien intéressant pour Erika Hagen qui offre ici une approche différente de ses projets du passé. Les textes sont intéressants et les mélodies vocales convaincantes. Il reste un peu de travail à faire dans la composition des pièces et dans les textures sonores qui pourraient être moins conservatrices, mais ça s’écoute bien en ce printemps qui débute à peine.