Emma Ruth Rundle
On Dark Horses
- Sargent House
- 2018
- 43 minutes
You don’t have to cry anymore
— You Don’t Have to Cry Anymore
Cette dernière chanson sur On Dark Horses, le nouvel album d’Emma Ruth Rundle, résume bien l’état d’esprit de ce nouvel album. La sombre jeune femme est tombée en amour avec Evan Patterson de Young Widows et Jaye Jayle. Elle a décidé de laisser la côte ouest et ses soleils éternels pour le Kentucky. Ce sont ces changements qui sont rapportés sur On Dark Horses.
Forcément des changements aussi drastiques de vies amènent leur lot de turbulences. Il faut dire aussi qu’Emma Ruth Rundle n’est pas reconnue pour ses chansons lumineuses… la mélancolie tient toujours une place de choix dans ses thématiques d’écritures. Musicalement, c’est toujours aussi empreint d’une certaine lourdeur sans non plus appuyer plus qu’il n’en faut.
Fever Dreams avec sa distorsion chaude et enveloppante donne le ton à l’album. On retrouve Emma Ruth Rundle où on l’avait laissé sur Marked for Death. La mélodie est efficace et lorsque l’Américaine se lance dans une plainte langoureuse, c’est toujours très réussi. Light Song navigue dans les mêmes eaux et on y entend même Patterson qui prête sa voix à cette chanson d’amour.
Wade out in the water now with you my love
There’s nothing like the feel of it and you— Light Song
Darkhorse pour sa part y va d’un riff efficace de guitare alors que la batterie donne dans les rythmes tribaux. La lente montée qui s’emporte par moment ponctue d’accents noirs la pièce avant que ça retombe. C’est franchement réussi. Races prend un rythme un peu plus lent et un ton plus doux qui appuie le propos d’Emma Ruth Rundle qui se sent blêmir pendant la journée et renaître pendant la nuit. Bref, c’est une vampire.
C’est encore une fois réussi pour Emma Ruth Rundle qui livre exactement ce à quoi on s’attend d’elle. On retrouve peu ou pas de flafla sur On Dark Horses. On y trouve plutôt des pièces bien construites, bien écrites qui s’insèrent dans l’univers d’Emma Ruth Rundle aisément. Les convaincus ne le seront que davantage.