Critiques

Dua Lipa

Future Nostalgia

  • Warner Bros. Records
  • 2020
  • 37 minutes
6,5

Bip, bip. Vous l’entendez? Elle arrive. La chanteuse anglaise Dua Lipa nous propose un voyage dans le passé à travers son deuxième disque Future Nostalgia. Trois ans après son projet éponyme, est-ce qu’on embarque cette fois-ci ?

Dans toute sa féminité, Dua Lipa propose ici une nouvelle offrande très bien produite. Sur Don’t Start Now, les arrangements rappellent une époque disco. C’est assez bien exécuté. Les rythmes sont festifs. Véritable hymne libérateur, cette pièce affirme son côté post-rupture, mais aussi la capacité de pouvoir tourner la page.

« Did heartbreak change me?

Maybe, but look at where I ended up

I’m all good already »

– Don’t Start Now

Sur Levitating, on entend des influences à la Daft Punk et de rap anglais dans le bridge de la chanson. En termes de structure, c’est assez léger. C’est le genre de pièce qui te fait sourire rapidement. Dans l’ensemble, ça s’écoute très bien.

Plus loin, on reprend nos airs de disco house sur Hallucinate. Inspirée de l’électro des années 1990, la pièce nous donne la bougeotte. Selon Dua Lipa, elle qualifie cette pièce de « chanson à festival ». On la comprend. L’amplitude, les arrangements et la propulsion sonore l’expliquent assez facilement. Dans un tout autre ordre d’idées, on adore Boys Will Be Boys. Pièce résolument féministe, Dua Lipa se livre pour expliquer sa vision à elle d’être une fille dans la société dans laquelle nous vivons. Très complexe à analyser, mais c’est d’actualité.

Cela étant dit, les textes sont pauvres… La preuve, c’est qu’elle essaie d’illustrer une certaine frivolité dans Good in Bed. Vraiment? Est-ce une manière d’expliquer l’union entre deux personnes seulement que par l’aspect physique d’une relation?

« We drive each other mad, mad, mad, mad, mad

But baby that’s what makes us good in bed

Please, come take it out on me, me, me, me , me »

– Good in Bed

Même chose sur Physical. La chanson a des sonorités agressives et c’est la voix inharmonieuse de l’Anglaise qui crée cette ambiance. Malheureusement, c’est raté.

Quoi qu’il en soit, si on met tous les bémols de côté, j’ai été agréablement surprise par ce second disque. Je parie que cet opus jouera dans plusieurs voitures cet été. Que vous soyez hibou ou pas, Future Nostalgia est à écouter matin, midi, soir. Confinement ou pas.

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