Issue de la scène montréalaise, le quatuor Dead Messenger est tout de même, à tort, largement inconnu du public. Formé de Roger White (voix et guitare), Ted Yates (guitare et voix), Alex Chavel (basse) et Charlton Snow (batterie), ils affectionnent le rock’n’roll mixé avec une bonne distorsion et des mélodies plutôt pop. Vous pourriez facilement faire un lien avec une formation comme King Tuff, par exemple. Le groupe avait fait paraître Love Is The Only Weapon en 2009 qui avait été réalisé par Jonathan Cummings et enregistré par Jace Lasek (Besnard Lakes). Cette fois, le combo a opté pour un enregistrement plus personnalisé en mettant la main à la pâte eux-mêmes.

Il faut dire que le processus derrière Recharger fût plutôt intense (leur local de répétition qui est réduit en poussière, Ted Yates qui tombe malade et ne pourra pas participer à l’enregistrement) ce qui a poussé le groupe à écrire beaucoup plus sur la mort et la renaissance. Dead Messenger offre un opus honnête qui, sans révolutionner quoi que ce soit, s’écoute bien.

L’album s’entame sur The First Song qui avec ses accords hachurés et son feedback bien présent, qui donne un avant goût du rock auquel on aura droit. Parmi les bons coups de la galette il faut noter Don’t Be Late Part 2 qui, avec son rythme lourd et appliqué, de même que White qui s’époumone, possède un petit quelque chose de séduisant. Il en va de même pour The Accidental Bride qui, avec sa mélodie accrocheuse, et sa guitare à la distorsion claire et tranchante, fait plaisir aux oreilles! La très sympathique Toothcomb et la lourde Vicious Circle sont deux autres pièces très réussies. Par contre, à moins d’être un fan fini de power pop, on finit par tourner en rond rapidement. Peut-être est-ce la section rythmique qui manque un peu de diversité?

Bref, Dead Messenger largue un Recharger qui n’est pas dénué d’intérêt. Voilà un petit album convenu mais qui s’écoute bien et vous fera taper du pied.

Ma note : 6.5/10

Dead Messenger
Recharger
Indépendant
50 minutes

www.deadmessenger.com/