Aujourd’hui même, le quintette originaire de Québec alliant le punk, le hard rock et le metal, nommé Dance Laury Dance, lance dans les bacs Hellalujah. Formé de Max Lemire (voix), Harry (basse), Savage Phil (guitare), Tom Bouchard (guitare) et Alex Lap (batterie), le groupe s’est fait remarqué plus sérieusement en oeuvrant en première partie de Metallica dans le cadre du Festival d’été de Québec version 2011.

Dance Laury Dance est une bande qui exécute sa musique la pédale bien au plancher, adoptant un mode de vie sans compromis fortement inspiré du légendaire mantra «sex, drug and rock’n roll» et qui assume ses criantes influences avec panache. À n’en point douter, le rock prescrit par les Québécois constitue une mixture sonore évidente de pointures telles qu’AC/DC, Metallica, Iron Maiden, Mötorhead et autres consorts du hard rock/metal d’une autre époque.

Sauf que cette meute tapageuse interprète son rock avec une énergie contagieuse et une droiture absolue. C’est cette détermination/intégrité que l’on salue et qui constitue la principale force d’attraction de Dance Laury Dance. En ce qui concerne l’inventivité, il faut en faire abstraction si l’on veut apprécier un tant soit peu ce Hellalujah, car cet attribut est loin d’être ce qui caractérise la signature sonore de ces rockers.

Chacune des chansons présentées sur cet album remémore, d’une manière ou d’une autre, les bonzes musicaux évoqués précédemment dans le texte. Que ce soit les guitares dans Eternal Death & Brain Caviar qui évoquent Iron Maiden, le riff dans The Hammer & The Nail qui rappelle Mötley Crüe ou encore le lien aveuglant entre Life Stranded et tout le corpus chansonnier d’AC/DC, ce disque est un parfait résumé de l’histoire du hard rock… et ça fonctionne étonnamment bien.

Pourquoi? Parce que Dance Laury Dance est composé de musiciens fort compétents, qui ne font qu’à leur tête et qui endossent complètement l’étiquette de brute épaisse accolée à tous ces fanatiques de hard rock millésimé. En outre, cette bande de salopards ne perd pas son temps avec des balivernes intellectualistes et enchaînent les riffs opérants qui suintent la bière, le pick-up, la malpropreté et le sexe salace. Un seul bémol: la réalisation irrévocablement trop dans les aigus qui amenuise la furie et la force de frappe de ces opérants morceaux.

Qu’à cela ne tienne, ce Hellalujah fait amplement le travail! Autant les headbangers nostalgiques que les jeunes amateurs de hard rock facile sauront reconnaître le talent de Dance Laury Dance. Le genre de conception sonore qui s’écoute à fond la caisse avant d’aller trinquer quelques bières fraîches dans un bar près de chez vous. Ça ne renouvelle pas le genre et ça amène le cerveau de l’auditeur au degré zéro de réflexion, mais ce disque est sans contredit un efficace défoulement!

Ma note : 7/10

Dance Laury Dance
Hellalujah
Indépendant
41 minutes

www.facebook.com/dancelaurydance?ref=stream&hc_location=timeline

[youtube]http://www.youtube.com/watch?v=pAdnPDP2gAE[/youtube]