Cymbals Eat Guitars
Cymbals Eat Guitars – Pretty Years
- Sinderlyn Records
- 2016
- 42 minutes
« Wow Tim Armstrong a appris à chanter juste! » C’est la phrase qui a certainement été prononcée par plusieurs personnes depuis la sortie du premier album de Cymbals Eat Guitars. Le groupe New Yorkais de punk/indie lançait son quatrième album intitulé Pretty Years, deux ans après leur dernier opus, LOSE. La ressemblance de leur chanteur avec celui de Rancid me frappe de plus en plus à chaque album. On dirait qu’il désapprend à chanter graduellement à chaque album!
Leur son évolue peu d’album en album, et leur tendance à tout «distorsionner» est également stagnante. Sérieusement, la majorité des instruments sont soumis à une rigoureuse exposition à la distorsion… Heureusement et étonnamment, ça sonne quand même très bien. Très organique, avec une bonne dose de travail en post-sitedemo.cauction; ça sonne pratiquement comme un live un peu sculpté en studio. La «vibe» est parfois très post-punk ou grunge, d’autres fois très indie, et par moments tout simplement rock classique américain. Il y a de belles touches de modernisme dans leur son. Par exemple, le sax passé dans une fuzz dans Wish, mais la composition en général est très conservatrice. Et par là je veux dire redondante et déjà vue; à de multiples reprises, j’ai cru entendre du The Cure, du Blink 182, du The Cars, ou encore du Smashing Pumpkins. À titre d’exemple, le début de Beam est quasiment calqué sur Dysentery Gary de Blink 182, et le refrain de la même pièce me fait étrangement penser à Breed de Nirvana.
Tout ça pour dire que leur musique n’est pas très inventive au niveau compositionnel, et c’est sans compter la simplicité des enchaînements d’accords et des formes de leurs pièces. Le point fort reste la texture léchée qu’ils donnent à leur mix et la variété des pièces; pas beaucoup de redondance (et heureusement, ça serait lâche de copier le même artiste pour chaque chanson).
C’est un peu triste parce que leurs deux premiers albums étaient très prometteurs, avec une variété encore plus grande et une originalité qui allait au moins jusqu’à ne pas mettre au grand jour la provenance des compositions. Même si déjà dans LOSE on voyait trop de ressemblances de la sorte, Pretty Years est pour moi la triste fin de la belle époque de Cymbals Eat Guitars. Ce n’est pas un MAUVAIS album. Disons que c’est beau à l’oreille, mais la prochaine fois que je veux écouter du Nirvana ou du Rancid, je vais y aller directement tant qu’à écouter une copie correcte. Je hausse ma note de 10% pour le sax dans Wish, moment fort de l’album.
Ma note: 5/10
Cymbals Eat Guitars
Pretty Years
Sinderlyn
42 minutes