Critiques

Calexico

Algiers

  • Anti- Records / Epitaph Records
  • 2012
  • 47 minutes
7

Quatre années de silence, seize printemps au compteur, six parutions studios, d’innombrables projets parallèles et collaborations, voilà qui résume bien la fructueuse carrière de la mythique formation Calexico. Porté magnifiquement par deux musiciens de haut calibre, Joey Burns et John Conventino, Calexico enfantait récemment de son septième disque intitulé Algiers. Sur cette création, le groupe originaire de l’Arizona, nous présente toujours une musique amalgamant une esthétique «mariachi» et cinématographique, saupoudrée de rock planant et fortement constituée d’éléments sonores directement puisés au sein des musiques traditionnelles américaines.

Une seule petite modification à la recette… De toute évidence, l’univers musical cubain fait clairement son apparition sur Algiers, et ce, à la faveur d’un périple créatif fécond à La Havane. Cette touche latino vient agréablement enjoliver cette musique qui se voulait déjà harmonieuse et apaisante. Algiers est un album intimiste où Burns susurre sans ambages ses mélodies à vos oreilles, comme de confortables confidences!

Réverbération naturelle de la voix, batterie présente suavement éthérée, résonnance divine des guitares arpégées, ambiances à la Ennio Morricone, une réalisation pétillante qui laisse naturellement respirer ces chansons, voilà une œuvre crée par des musiciens possédant des connaissances musicales largement supérieures à la moyenne! L’inspiration est inaltérée chez Calexico pour le grand bien des oreilles exigeantes.

Aucun morceau en trop sur ce Algiers et au beau milieu de ce buffet de chansons finement ciselées, j’ai repéré Epic, la quasi rock Splitter, la cubaine Sinner In The Sea, la country-folk Fortune Teller, la cinématographique Para, l’instrumentale Algiers, la captivante Maybe On Monday, la mexicaine/castriste Puerto, la folk émouvante Hush et la monumentale splendidement orchestrée The Vanishing Mind; du grand Calexico! Petit bémol subjectif concernant No Te Vayas, mais grosso modo, ce Algiers tient solidement la route, assez pour vous accompagner avantageusement dans vos rêves de grands espaces!

Adéquatement poussiéreuse, correctement moderne, juste assez inventive, judicieusement émulée de composantes musicales issues d’ailleurs, cette conception est en parfait équilibre. Si vous affectionnez les excès sonores de toutes sortes, vous pourriez être ennuyés par ce Algiers, car Calexico est une formation méticuleuse, rigoureuse et perfectionniste qui ne laisse rien dépasser de sa courtepointe musicale. Donc, un Calexico classique, tissé serré, presque conformiste, sans de véritables débauches sonores, mais qui ne faillit absolument pas à la tâche… encore une fois!

Ma note : 7/10

Calexico
Algiers
Anti/Epitaph
47 minutes

www.casadecalexico.com/

[youtube]http://www.youtube.com/watch?v=sWxFMJrT6vY[/youtube]

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