Critiques

ROADRUNNER: NEW LIGHT, NEW MACHINE

BROCKHAMPTON

ROADRUNNER: NEW LIGHT, NEW MACHINE

  • RCA Records
  • 2021
  • 46 minutes
8
Le meilleur de lca

Le meilleur “boy band” depuis One Direction est de retour!

Le collectif nous avait habitués à au moins un nouveau projet par année avant de prendre congé en 2020 (on va leur laisser une chance pour cette année-là). Après avoir lancé les simples BUZZCUT avec Danny Brown et COUNT ON ME, collaboration “secrète” avec A$AP Rocky, Ryan Beaty et Shawn Mendes, BROCKHAMPTON ont publié l’album ROADRUNNER : NEW LIGHT, NEW MACHINE. Le mot important à retenir dans le titre du projet est “nouveau”, car oui, le groupe se réinvente une fois de plus.

Si certains croyaient en un feu de paille, la bande est là pour de bon. Ils proposent des sonorités et des ambiances différentes à chacun de leurs projets grâce à leur large éventail. Beaucoup de styles de musique discordants inspirent la dizaine d’artistes présents au sein du groupe. Si on regarde seulement du côté rap, on peut y entendre multiples inspirations. On ressent l’influence d’OutKast sur la pièce d’introduction BUZZCUT. Même chose pour ce qui est du Wu-Tang Clan et du boom bap rap sur CHAIN ON et impossible de ne pas affirmer qu’on ne se sent pas, par moments, sur l’album 2001 de Dr. Dre, surtout lorsque l’on écoute la pièce WINDOWS. Et c’est sans compter sur l’influence de Kanye West, qui est omniprésente sur l’album, et aussi des autres genres de musique comme la pop ou le rock. D’ailleurs, si vous sentez une inspiration neptunienne sur WHEN I BALL, vous n’êtes pas fou. Chad Hugo a produit en majeure partie la pièce. Bref, vous comprenez le principe ; BROCKHAMPTON est très versatile.

Au niveau des textes, les rappeurs et chanteurs du groupe n’ont pas trop changé leurs manières de faire. Par contre, ces derniers s’ouvrent davantage à nous d’une manière plus personnelle, comme si l’encre de leur plume était leur propre sang. On peut apercevoir cela sur plusieurs pièces de l’album :

« When I look at myself, I see a broken man

Remnants of my pops, put the Glock to his head

Nothing ever go as planned, couldn’t make amends

Forcibly pretend I don’t give a damn »

Joba sur THE LIGHT

« I wish it didn’t end like this

You stopped lovin’ me a long time ago, didn’t notice

Pardon the waves, couldn’t contain how I feel about it

Easy to say I am to blame, no other way around it »

Matt Champion sur OLD NEWS

Tout ça ressemble à une bonne grosse thérapie de groupe faisant suite au confinement et aux moments de solitudes obligatoires provoqués par ce dernier.

Un autre aspect nouveau, et qui est le bienvenu sur l’album, est la présence de plusieurs collaborations. On y retrouve bien évidemment ceux mentionnés plus tôt, mais aussi JPEGMAFIA, A$AP Ferg et le légendaire Charlie Wilson, pour ne nommer que ceux-ci. Ces apparitions se fondent merveilleusement à l’univers de BROCKHAMPTON et aucune collaboration n’est sentie comme étant forcée ou sans chimie.

Le mélange de tout cela nous donne un fort album où tout le monde peut y trouver au moins une chanson à s’approprier. La diversité, c’est vraiment leur force. ROADRUNNER: NEW LIGHT, NEW MACHINE est, sans l’ombre d’un doute, leur meilleur album depuis SATURATION III.

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