Bon Iver
Bon Iver
- Jagjaguwar Records
- 2011
- 40 minutes
Justin Vernon n’est pas Bon Iver. Il insiste, Bon Iver est un groupe, et non pas le projet d’un seul homme. Voilà qui est clarifié. Après l’acclamé For Emma, Forever Ago et le EP Blood Bank, Vernon et Bon Iver reviennent avec un disque tout simplement intitulé Bon Iver. Sorti au mois de juin dernier, j’ai eu tout le temps de me forger une solide opinion concernant la véritable valeur de cet opus.
D’entrée de jeu, la chanson Perth nous amène vers un emplacement particulier comparativement au premier effort; mais on reconnaît quand même la démarche caractéristique de Bon Iver . Voix de têtes superposées, percussions omniprésentes, arrangements aériens, et surtout une réalisation plus léchée et étoffée que le disque précédent. La folk lo-fi s’efface, mais sans jamais disparaître totalement, au profit d’arrangements somptueux. C’est bel et bien Bon Iver mais dans un splendide enrobage. L’écriture des chansons conserve la même charge émotive. La désarmante Holocene en est le parfait exemple. La valse Michicant, l’épuré Wash. ou encore l’accrocheuse Calgary, tous des chansons d’une beauté absolue.
Le branché Pitchfork lui a octroyé la note de 9,5/10. Sans être un album relevant du divin, Bon Iver constitue une véritable réussite passant l’épreuve du second album haut la main. Un ratage à noter : Beth/Rest; … comme si Bon Iver rencontrait Bruce Hornsby & The Range! Malgré cet impair, Justin Vernon et Bon Iver prouvent hors de tout doute qu’ils sont là pour rester; pour le plus grand bien de nos cœurs et de nos oreilles. À vous procurer!