Bellflower
Upside Down
- La Tanière
- 2019
- 49 minutes
Ça fait un bail depuis la sortie de The Season Spell de Bellflower. Il s’est passé de nombreuses choses pour les musiciens qui entourent Em Pompa dans cette aventure qui mélange pop, jazz et orchestration imposante. Il y a une partie du groupe qui a depuis commencé à travailler avec Les Louanges et Hubert Lenoir. Ils ont été passablement occupés. On pourrait dire ça comme ça.
N’en demeure pas moins que tout le monde s’est rassemblé pour accoucher d’Upside Down, un album qui poursuit dans la veine entamée lors du précédent, mais qui mise plus sur les mélodies vocales fortes cette fois-ci. L’essentiel de ce que propose Bellflower tourne autour d’Em Pompa qui possède un don pour la mélodie vocale.
Les textures sonores sont souvent magnifiques, comme le démontre habilement Wildfire, où les cuivres se permettent quelques fantaisies. On peut en dire autant de la chanson-titre qui s’entame sur des percussions nerveuses et un chœur vocal doté d’une certaine puissance. You propose une belle mélodie mélancolique qui est livrée avec goût. La prise de son de William Côté, aussi batteur de la formation, est particulièrement remarquable.
Le défaut d’Upside Down se révèle dans son enchaînement de chansons. Bellflower, et c’était la même chose sur le précédent, a une tendance à la pièce languissante. On en retrouve encore ici et elles sont placées l’une après l’autre. Wreckage, Release et Vivian auraient peut-être dû être séparées. Individuellement, ça va, mais quand on écoute un peu distraitement l’album, on a l’impression d’un long passage à vide. Ça ne sert pas non plus Em Pompa qui a déjà une voix langoureuse et feutrée. À la longue, on trouve que ça manque de couleur. Et pourtant, pendant le premier tiers de l’album, c’est exactement le contraire qu’elle nous démontre.
Même s’il n’est pas parfait, Upside Down reste un très bon album qui montre l’étendue de la capacité de ces musiciens à créer des trames aux sonorités impressionnantes. De plus, Em Pompa possède un don pour la mélodie qui accompagne ce genre de mélange de jazz, pop et de chanson orchestrale. De plus, les textes sont généralement touchants et bien tournés. Ça vaut le détour.