Critiques

Basia Bulat

Basia’s Palace

  • Secret City Records
  • 2025
  • 35 minutes
7

Basia Bulat fait partie des gens qui ont donné son aura de mysticisme à Montréal. L’autrice-compositrice-interprète est arrivée dans la métropole en 2006, un an avant la sortie de son premier album. Aujourd’hui Basia Bulat nous chante son « palace » qui se situe dans le quartier du Mile-End. Pour son premier album de chansons originales en 5 ans, The Garden en 2022 étant une réinterprétation de certaines de ses chansons avec un quatuor à corde, elle propose une approche plus pop que par le passé.

Dans une entrevue avec le collègue Philippe Renaud dans le Devoir, Basia Bulat a expliqué avoir enregistré l’album dans son petit studio maison dans son nouveau nid du Mile End. On y retrouve la femme avec une voix magnifique en mode moins folk que le passé. Celui-ci n’est pas complètement évacué. On en retrouve un peu en trame de fond de la dansante Disco Polo qui peint des images de jeunesses avec une nostalgie touchante. Les mélodies sont efficaces et prouvent que Basia Bulat est capable de se débrouiller sans gêne dans le disco.

Le premier extrait de l’album, Baby, annonçait les couleurs de Basia’s Palace. C’est souvent groovy et ça commence dès la première pièce : My Angel. Avec ses cordes et sa guitare rythmée, la chanson donne envie de se laisser porter par les mélodies de la Québécoise.

Ce rythme ne se maintient pas par contre. À mi-chemin, on revient à quelque chose de plus posé où les textures sonores priment sur le rythme. Le folk fait un peu son apparition et on retrouve une Basia Bulat qu’on connait davantage, même si ça ne va pas aussi loin que sur ses albums précédents. Il y a certains coups très réussis, d’autres un peu moins. The Moon avec ses inflexions presque country dans la voix manque un peu de coffre dans l’instrumentation. Ça tombe un peu à plat.

Les pièces rythmées ne sont pas toujours aussi savoureuses. Baby est un peu quelconque et manque de la petite magie que Basia Bulat est capable d’insuffler. C’est loin d’être la catastrophe tout de même. Ça demeure que tout au long de Basia’s Palace, il y a une constante toujours aussi délicieuse : la voix de Bulat. Elle a une interprétation touchante, incarnée et des mélodies convaincantes.

Bref, un album bien appréciable de Basia Bulat qui nous fait passer plusieurs beaux moments avec sa voix ronde et chaude. On y retrouve aussi quelques pièces marquantes qui resteront avec nous tout au long de l’année.

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