Critiques

Archy The Cockroach

Lone And Longing Night

  • Indépendant
  • 2016
  • 43 minutes
6

Archy The CockroachLe folk rockeur Archy The Cockroach, alias Éric Saint-Cyr, musicien basé à Ottawa, propose un nouvel album intitulé Lone And Longing Night. Quelques mois après Mehitabel’s Lullaby, Saint-Cyr poursuit sur sa lancée avec un disque évolutif où la musique semble s’enraciner pour de bon dans l’univers de Bon Iver. On est moins sage et on ose davantage. Ce qui est bien.

Mehitabel’s Lullaby était campé dans univers folk, un peu répétitif, qui laissait un peu l’auditeur sur sa faim. Sur Lone And Longing Night, on modifie le son, on le rafistole. D’ailleurs, sur les pièces Street Corner et Long And Lonely Night, on opte pour une facette un peu plus rock où la guitare électrique et les batteries occupent une place prépondérante dans la structure des chansons. On rajoute même un violon déchaîné. Chose certaine, on est loin du petit gratouillage folk issu directement du dernier disque. On sort du délicat et ça brasse. C’est plus rythmique et plus harmonieux, au fait. Quant aux ballades, on joue davantage avec le piano pour donner une couleur et une empreinte différentes à la voix et aux instrumentations d’arrière-fond. Bien efficace.

Par contre, on baigne dans le déjà vu et même le cliché sur certaines pièces. Oui, le son est moins pur, moins acoustique. Probablement plus brute à certains endroits dans l’album. Sur Lullaby, Fade Into The Sky, Reverie et Curtains, les arrangements demeurent vaporeux, ennuyeux et le rythme est un peu trop lent. Par moments, l’auditeur se questionne sur l’aboutissement de ces titres. C’est lassant et on cherche quelque chose de plus pétillant, de plus fluide, de plus captivant. Aussi, on demeure perplexe quant à la modification de la voix de Saint-Cyr. Elle ressemble beaucoup trop à celle de Bon Iver (un quasi copier-coller). Il aurait été intéressant de mettre de côté les effets vocaux pour accéder à un côté plus personnel et accessible dans le timbre vocal de l’artiste.

Somme toute, même si Lone And Longing Night ne réinvente pas la roue, on peut dire qu’il y a eu une certaine amélioration dans la démarche artistique du musicien. On se démarque avec un côté plus pop tout en s’éloignant du côté délicat et introverti de Mehitabel’s Lullaby et c’est pour le mieux.

Ma note: 6/10

Archy The Cockroach
Lone And Longing Night
Indépendant
43 minutes

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