AaRON
We Cut The Night
- Cinq
- 2016
- 45 minutes
Articifial Animals Running On Neverland (AaRON) est arrivé comme un coup de tonnerre en France avec leur premier album éponyme sorti en 2007. La voix de Simon Bruet et le jeu pianistique d’Olivier Coursier avaient marqué la scène musicale avec leur côté mélancolique et dramatique. Le duo est revenu en 2010 avec Birds In A Storm et une continuité dans la forme, pour ne pas dire une suite logique au premier album. We Cut The Night, leur troisième album paru en septembre dernier, conserve en partie le duo piano et voix, mais prend également une nouvelle direction plus électro disco qui leur conviennent à merveille.
L’excellente Blouson Noir commence l’œuvre sur la piste de danse, façon hymne électro. La forme mélodique s’intensifie jusqu’à la transition à mi-chemin, qui nous amène en fusée vers la stratosphère 80s, pas trop loin de Never Let Me Down Again et Pale Shelter; à écouter plusieurs fois. Après environ dix écoutes de la première pièce, Invisible Stains commence enfin et passe comme une session chillout; la densité sonore est remplacée par une balade à la voix, piano et lounge numérique. The Leftovers retourne sur le plancher de danse avec classe; beat EBM, basse à la New Order et refrain sous la boule miroir.
Magnetic Road ralentit le rythme à nouveau; le kick rentre comme un battement de cœur en dessous de la voix mélancolique. Maybe The Moon continue dans la balade réverbérée; piano et voix pour une journée grise et pluvieuse. Onassis tombe complètement dans la pop romantique, c’est fromagée tout à coup, mais bien assumé malgré tout.
Ride On semble être calquée sur Magnetic Road, même kick de battement de cœur, même atmosphère lourde, et un petit côté dark wave. Shades Of Blue fait comme Maybe The Moon, piano et voix supportée par les arrangements électroniques, tout aussi jolie. On recommence à danser avec We Cut The Night, pièce titre qui apporte une suite à Blouson Noir avec la même densité mélodique, et un clin d’œil rythmique à Personal Jesus; ça n’a pas le choix d’être bon. 02-22 termine très doucement par ses accords de piano et harmonies vocales.
We Cut The Night donne l’impression qu’AaRON vient de passer à l’étape suivante, sans pour autant délaisser l’essentiel. Le duo voix et piano est en effet sauvegardé, dans la mesure où Bruet chante avec autant de conviction, et Coursier le supporte au piano comme avec ses nouvelles toiles de fond numériques. Ce sont ces dernières qui retiennent l’attention, particulièrement durant les pièces dansantes, et qui poussent à faire «replay».
Ma note: 7,5/10
AaRON
We Cut The Night
Cinq 7
45 minutes
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