Une heure avant le début du spectacle, l’Escogriffe se remplissait lentement et les organisateurs de l’événement étaient en sueur. Vinyl Williams et son équipe étaient retenus aux douanes canadiennes. Il était donc difficile de savoir si le groupe serait en mesure d’assurer leur engagement. Plus de peur que de mal, tout s’est déroulé comme prévu, mais pas entièrement sur la bonne note…

Love Language

Le spectacle devait commencer vers 20h30, mais les récents événements ont retardé le tout d’une heure. C’est un public refroidi qui a accueilli le groupe montréalais. À un moment pareil, après le retard, on a besoin d’un groupe qui peut nous redonner un second souffle, malheureusement, le groupe n’a pas réussi à le faire. Ceux-ci manquaient définitivement de rodage dans leur mise en scène et même s’ils ont eu le temps de faire un test de son, comparé à Vinyl Williams, ce n’était pas suffisant. Mention aussi au guitariste de la formation qui ne respectait aucunement les limites de la scène de l’Esco en bougeant de gauche à droite et en marchant dans la zone réservée au public au risque de frapper quelqu’un avec la manche de sa guitare. J’étais à l’avant de la scène et le musicien a passé près, à quelques reprises, de me frapper. Il y a une limite entre être une bête de scène et être gossant.

Dendrons

Ce groupe de Chicago accompagne actuellement Vinyl Williams dans sa tournée nord-américaine. J’ai eu du mal à catégoriser leur genre musical. On passe de moments plus rock au post-punk, en passant par des éclats de pop et du noise. L’ambiance se réchauffa. Les musiciens étaient dévoués. Après, il est vrai que c’est pas toujours évident de s’y faire pour une première écoute, comme le prouve le visage de certains membres du public qui ne savait pas quel était le meilleur moment pour applaudir. Malgré une présence un peu trop longue sur scène, ce n’était pas désagréable.

Vinyl Williams

Il est 23h15 et ça y est, après un montage complété, Vinyl Williams et son équipe monte sur scène. Déjà, il est impressionnant de constater à quel point son expérience paie très bien. Sans test de son, il arrive à rejoindre son public qui, dès la première chanson, a repris son deuxième souffle. Même si l’équipe technique n’a pas été en mesure d’installer la projection usuelle, comme on a l’habitude de voir dans ses extraits de spectacles, ça n’a rien gâché pour autant. Williams n’était pas ici pour promouvoir son plus récent matériel, mais pour satisfaire son public à travers ses chansons les plus populaires sur les plateformes. En peu de temps, le monde souriait de joie et certains chantaient les chansons. Il est vrai que sa musique n’est pas le genre que l’on écoute pour les paroles, mais plutôt pour l’ambiance et je pouvais distinguer les curieux des habitués. Même si certains ont quitté le navire dû à l’heure tardive, il est clair que plusieurs ont été satisfaits, malgré le début emmêlé.