Viagra Boys surfait sur une belle vague avec leur album Cave World paru en 2022 qui avait fait les listes de fin d’année. Qu’est-ce que ça donnait sur scène?

Avant que le groupe suédois ne prenne la scène, c’était les Américains de The Steens qui avait la tâche de dégourdir le Corona qui affichait complet pour ce concert. La formation composée des frangins Steen a offert une performance résolument punk en enfilant 6 ou 7 chansons dans le temps de le dire. Ils ont quitté la scène à 20h20 après avoir insufflé une bonne dose d’énergie à la salle avec leur rock garage à l’énergie punk.

Ce n’est pas le groupe le plus droit musicalement de l’histoire, mais le quintette s’en sortait quand même bien. Le chanteur n’a pas hésité à sauter dans la foule qui mosh pittait abondamment devant eux quitte à ce que son micro en prenne une claque. C’était intéressant et c’est une formation qu’on va garder à l’œil.

Viagra Boys

La formation suédoise arrivait à Montréal avec une réputation de groupe électrique sur scène. C’est exactement une bonne dose d’électricité qu’ils ont livré sur scène. Viagra Boys a offert une performance bien rodée où le chanteur-personnage, Sebastian Murphy, a offert une bonne dose d’humour noir grâce à sa présence scénique qui rappelle les années tardives d’Elvis… avec sa forme de mononcle qui a consommé quelques bières de trop. Cela ne l’a pas empêché de nous faire environ quatre pushups sur scène pendant Sports avant de s’affaisser de tout son long sur scène.

La formation s’est concentrée d’abord sur de nouveaux titres issus de Cave World avant de tomber dans les pièces marquantes de ses premiers albums. À travers tout ça, Murphy a offert des perles langagières dont je vais vous faire un top 4 ici :

• Après avoir raconté comment son groupe a été pris en otage à la frontière canadienne par les douaniers qui croyaient que le groupe n’étaient que de vulgaires drogués (et qu’un sac ziploc contennat de la poudre blanche trouvée sur le bus était finalement du détergent à lessive) et en expliquant qu’avant ils étaient convaincus que la police canadienne était moins pire que les autres, Murphy a déclaré que les Viagra Boys étaient maintenant un groupe anti-police canadienne et que pour montrer leur désaccord, ils allaient commencer à faire des drogues. On peut en douter, mais bon…
• Murphy a dit qu’il se voyait comme un Harry Styles, mais avec des tatous.
• Il a aussi dit que ses parents voulaient l’emprisonner lorsqu’il était bébé parce qu’il possédait un estomac difforme qui lui permettait de boire beaucoup de bières. Il a déclaré : maintenant je ne bois que de la White Claw et je suis dans un band!
• Après Liquids, il a dit : avant je me faisais pisser dessus, j’avais une dysfonction érectile et je faisais de la drogue. Maintenant, je suis vieux et plate : je bande dur et je fais du commentaire politique sur des choses que je ne comprends pas!

Vous comprendrez que toutes ces déclarations sont alimentées par un humour noir assez probant bien campé par le personnage scénique de Murphy qui joue sur la fine ligne du grotesque et de l’intelligence supérieure.

Au final, Viagra Boys aura donné une très bonne performance d’une heure et demie qui valait le prix du billet. Sauf, si vous l’avez payé à la toute dernière minute à 400 dollars.

Liste des chansons:

1. Ain’t No Thief
2. Ain’t Nice
3. Punk Rock Loser
4. Baby Criminal
5. Slow Learner
6. Big Boy
7. It Ain’t Enough
8. Cold Play
9. Creepy Crawlers
10. Liquids
11. Troglodyte
12. Sports
13. Shrimp Shack

Rappel

1. Return to Monke
2. Worms

Crédit photo: Kristen Thoen