Concerts

Teenage Fanclub et Euro Childs au Théâtre Fairmount le 1er mai

La dernière fois que j’avais vu Teenage Fanclub, c’était en première partie de Weezer à l’auditorium de Verdun… J’avais tout de même hâte de les voir en tête d’affiche avec un plus long set.

Avant même que la première partie Euros Childs ne commence son set, un sympathique gaillard d’Ottawa m’aborde en disant «tu dois écouter ça depuis longtemps: t’as l’air plus vieux que moi…».

C’est vrai que la troupe écossaise roule sa bosse depuis des lustres. D’autant plus qu’on parle d’un groupe adulé par Noel Gallagher ET Kurt Cobain.

Malgré le fait que la salle ne soit pas pleine, Teenage Fanclub ont tout de même eu droit à une foule bien compacte, entassée et dansante devant eux.

Home et Tired of Being Alone, même si elles datent des années 2020, sonnent tellement comme du Teenage Fanclub des premiers jours qu’on y a vu que du feu pour ouvrir la performance.

Avec About You, le combo nous rappelle que les harmonies vocales font partie des raisons pour lesquelles on les aime tant.

En général le son était un peu trop touffu de sorte qu’on n’entendait pas la distinction entre chaque instrument. Pour certaines pièces, ça dérangeait moins. Comme lors de ce passage pour les vieux de la vieille (j’en suis!) où ont été balancés les Alcoholiday, What You Do to Me et It’s a Bad World. Sans oublier I Don’t Want Control of You.

Alors qu’on reprenait à peine notre souffle, juste avant le rappel, The Concept, l’apothéose de ce que Teenage Fanclub a à offrir, vient nous rentrer dedans sans demi-mesure.

Même si j’étais content qu’il y ait un rappel, je n’aurais pas été déçu que le show se termine là-dessus. Surtout que ledit rappel a été chancelant quand le groupe s’est acharné à jouer un obscur b-side, Middle of the Road. Le groupe a dû s’y reprendre à quelques fois avant de la jouer comme du monde.

Côté arrangement, le groupe s’en tient à l’essentiel avec cette tournée. Exit le banjo, la mandoline, etc. On mise sur les guitares brutes. D’ailleurs, le pauvre pianiste, Euros Clouds, avait peine à se faire entendre dans le mix.

Par contre, sans les arrangements des albums, les tounes peuvent finir par se ressembler. Surtout servi avec une constante midtempo d’un air à l’autre. Bref, une prestation un peu pantouflarde, mais qui a su ravir les inconditionnels.

Euros Childs

Programme double pour le claviériste de Teenage Fanclub Euros Childs qui assurait aussi la première partie avec sa pop dépouillée qui ne comptait que sur sa voix et sur le piano. Une telle approche intimiste ne fait pas nécessairement lever le party, mais l’intensité avec laquelle s’incrustent dans la tête certaines mélodies après une seule écoute – Tête à Tête notamment- joue fortement en sa faveur. Sa bouille sympa et ses p’tits gags pour introduire ses chansons ont aussi sauvé la mise.

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