Concerts

PyPy et Last Waltzon au bar Le Ritz PDB, le 23 juin 2023

C’était une journée particulièrement chaude dans Parc-Ex pour assister au concert de PyPy et Last Waltzon, mais heureusement la climatisation du Ritz était là pour nous sauver, tous et toutes. Retour sur une soirée haute en décibel.

Last Waltzon

Jeune groupe natif de Montréal, Last Waltzon a amorcé la soirée en livrant sur scène un spectacle qui nécessitait, avec joie, des bouchons d’oreilles. Formé de deux guitaristes, un bassiste et d’un batteur, la formation nous a étalé de long et en large un rock post-hardcore dont les sonorités pouvaient rappeler à quelques fois les teintes d’un lointain Husker Dü. Toutefois, ils ont su montrer un visage différnet avec leur premier morceau, A Little Peace, chanson au rythme profondément plus lent comparativement reste du set : on vacillait quasiment dans le doom métal. Justement, une aise à naviguer entre différents types de dynamique rythmique, grâce à un batteur et un bassiste qui – pour ma part – créaient les moments forts de leur performance. Ceci dit, un son parfois trop brouillon au niveau des voix, des voix qui auraient pu élever le tout avec un peu plus de nerf. Quoi qu’il en soit : bien joué pour les états altérés.

PyPy

Pas pour faire une mauvaise blague de tartes (mais oui, quand même) : j’étais amplement prête à être mise sous le grill, tout comme le nom du groupe l’indique (désolé). Combustion rapide, évidemment. Puisqu’il était incontestable et certain que le plancher allait brûler avec une telle formation.

Le groupe amalgamé de membres issus entre autres de Duchess Says et Red Mass, n’avait pas foulé les planches depuis l’année passée lors d’un concert à l’Esco. Cette fois-ci, des parts de tartes 3D confectionnés suspendaient du plafond comme de petits astres en orbite autour des musicien.nes. Impossible de rester statique lorsque les premières notes ont été poussées, car oui, le style fervent du groupe – un solide punk rock aux sonorités psychédéliques, parfois disco – a réussi à se hisser jusqu’aux hanches et épaules de la foule.

Annie-Claude Deschênes, comme à son habitude, est d’une attitude totalement incendiaire. Dans une robe dont les motifs représentent le symbole pi (π ; le concept est exploité à l’infini et on aime ça) les chansons de Pagan Day sorti en 2014 ont encore du panache. Le morceau Molly rentre décidément au poste grâce aux solos erratiques de Roy Vucino, mais on a également droit à de nouveaux titres. Ce qui laisse croire que nous verrons peut-être du nouveau matériel dans un avenir rapproché, entre autres avec Poodle Wig qui frôle les allures « space age et sixties ».

Toutefois, ce n’est pas la seule surprise. Puisque, rien de moins, un tiers du groupe porte soudainement des têtes de chiens. Et plus précisément : des têtes de poodle. Le gros poil et les casques de mascottes enivrent évidemment la salle, surtout lorsque Annie-Claude Deschênes se pointe au milieu du parterre (malgré le micro qui feedback sans cesse). Tout le monde danse, tout le monde bouge ; à mon grand étonnement, aucun « mosh pit » ne se crée.

Bref, chose certaine, PyPy prouve qu’il n’y a rien de plus efficace qu’un rytgmede batterie qui va vite pour faire bouger une foule, ils ont miraculeusement trouvé la recette parfaite. Une formule opérée – surtout – par des musicien.nes hors pair qui nous ont permis de vivre une excellente soirée au Ritz.  

Crédit photo: Blue Skies Turn Black

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