Levitation Room et Last Waltzon au Ritz PDB le 15 mai 2024
En ce mercredi au plein coeur de mai, le quatuor surf rock psychédélique de Los Angeles Levitation Room rendait pour une première fois visite aux Montréalais alors que leur tournée s’est arrêtée dans le bar Ritz PDB. C’est le jeune quatuor montréalais punk rock Last Waltzon qui prenait place avant eux.
Photos par Charles-Antoine Marcotte
Last Waltzon
De la performance du groupe punk rock émergent Last Walzton, on ne parvient ni à dire que c’était bon, ni à avancer que c’était mauvais. Cette zone d’entre-deux s’explique par le fait que des éléments ont fonctionné de leur côté, mais qu’en contre-partie, d’autres ont manqué de ce quelque chose qui marque les esprits. Plus précisément, le fait de maintenir un tel rythme, et ce avec aplomb, c’était plutôt intéressant. Je pense que l’énergie de la foule aurait été plus adaptée à leurs élans sans souffle si le groupe avait ouvert pour un artiste plus dans le même style qu’eux ou du moins, qui brasse davantage. Ceci est dit parce que j’ai la nette impression que leur atmosphère aurait bénéficié de cette dimension, soit un public aux constants abords du moshpit. Dans le même ordre d’idées, il m’a semblé que le son soit trop fort pour une salle si peu remplie, ça camouflait la voix des chanteurs (même quand c’est voulu, c’est comme trop) tout en donnant le goût à nos tympans de mettre des bouchons.
Qu’importe ce qu’on dit, leur musique porte en elle un certain intérêt, puisqu’on y retrouve toutes sortes de choses vibrantes qui tourbillonnent bien dans le même bain. Leurs compositions, axées sur des guitares remplies d’effets, une basse folle et une batterie dans le tapis, lesquels se répondent et cohabitent sans cesse en se criant à tue-tête, ont plusieurs moments mélodieux et entraînants, mais aussi d’autres moments où l’on se perd par impression d’entendre de nouveau la même chose. Bref, si on veut aller voir un concert de skate punk rock avec du post-punk shoegaze qui en émane, Last Walzton est un arrêt potentiel. Ils ne peuvent que perfectionner leur style qui s’annonce riche, tout comme ce qu’ils peuvent parvenir à faire en spectacle. Les versions studio ont plus de bons sens!
Levitation Room
Après la visite de Allah-Las le mois dernier, c’était au tour de Levitation Room, un autre groupe de surf rock californien, de débarquer sur l’île. L’ensemble planant de 4 membres, lesquels sont plus du côté psychédélique que leurs homologues de l’Ouest, a offert une performance satisfaisante, livrant au passage plusieurs chansons de leur répertoire comme les excellente Friends, Reasons Why, Warmth of the Sun, Mr. Polydactyl Cat et Cool It Baby.
Ce qu’on aime du style flottant et chaleureux de Levitation Room, c’est leur capacité à mettre instantanément de bonne humeur avec une musique harmonieuse et fluide où la basse et les guitares partent sur des lignes tantôt détendues, tantôt soutenues qui s’avèrent plus qu’efficaces. À nouveau dans ce concert il a semblé que le micro, ou du moins la projection de la voix, fasse quelque peu défaut, mais comme il y avait un meilleur équilibre au niveau du son et de tous les instruments, ça semblait plus délibéré. On peut également s’entendre que le chanteur et leader du groupe Julian Porte a une voix qui a mijoté plus longuement que celles des membres de Last Waltzon. Ce dernier a également démontré qu’il était en plein contrôle de sa guitare, y allant de quelques solos et élans prononcés s’imbriquant bien avec le reste. Je dirais que les fans des mélodies de The Doors et de Allah-Las puis de l’énergie de Shuggie Otis et de Angus Stone seront servis.
Crédit photo: Charles-Antoine Marcotte