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Les Francouvertes 2021 — Demi-finales 1 : Ambre Ciel, oui merci et Calamine

Retour sur la première soirée des demi-finales des Francouvertes 2021. S’affrontaient les artistes/groupes Ambre Ciel, oui merci et Calamine sur la scène du cabaret Lion d’Or à Montréal. Consultez le nouveau palmarès à jour au bas de cet article.

Trois semaines se sont écoulées depuis l’ultime soirée des préliminaires, qui allait déterminer les neuf projets qui passeraient en deuxième ronde du concours. Nous couvrirons ce second chapitre de l’édition 2021 de la même manière que les préliminaires, en assistant virtuellement aux concerts. Les juges, l’équipe des Francouvertes et les concurrent.es seront sur place. Voici en détail les faits saillants de la soirée.


L’auteur-compositeur-interprète innu Matiu
Crédits : Frédérique Ménard-Aubin

LA SÉRIE SKÁTNE — Matiu

L’honneur est revenu à l’artiste folk-rock innu Matiu de réchauffer la salle. Vous connaissez peut-être déjà le musicien originaire de la communauté Maliotenam sur la Côte-Nord, car il fut sélectionné dans la catégorie Artiste autochtone de l’année en 2020 au Gala de l’ADISQ. Ce soir, malgré un petit pépin du côté de la régie et quelques accros dans ses chansons, le sympathique Matiu semblait plus qu’heureux de retrouver enfin la scène. « Les prochains vont être meilleurs! » a-t-il blagué à la fin de sa prestation.


Ambre Ciel, entourée de Marilou Lepage au violon alto et de Marion Portelance au violoncelle
Crédits : Frédérique Ménard-Aubin

Ambre Ciel

Ce beau projet ambiant et néo-classique est celui de l’autrice-compositrice-interprète Jessica Hébert. On y retrouve un alliage de paysages sonores électro, de musique pop vaporeuse, d’arrangements somptueux et des nappes de voix apaisantes. Lors des préliminaires, Ambre Ciel avait été assez silencieuse, n’intervenant presque pas, laissant la musique faire le travail. Elle nous avait offert un moment magique, majestueux et pieux comme on n’en a pas souvent vécu lors des Francouvertes, et ce soir n’y fit pas exception.

Accompagnée du même ensemble éclectique — Cécile Delage à la harpe, Marion Portelance au violoncelle, Marilou Lepage au violon alto, Olivier Cousineau à la batterie et Olivier-Landry Gagnon aux synthétiseurs modulaires — Ambre Ciel s’est occupée de manier les claviers, le violon et la voix. Pas de nouveau matériel à signaler, seulement quatre titres de son EP Vague Distance paru le 29 janvier dernier. Sa prestation fut si contemplative que le clavardage est resté muet pendant de longues minutes. Nous étions vraisemblablement hypnotisés par la beauté de ce qui se passait sur scène.


Le groupe oui merci
Crédits : Frédérique Ménard-Aubin

oui merci

Pour un projet qui n’avait jamais présenté de concert en tant que groupe, oui merci avait accroché l’attention des juges lors des préliminaires grâce à une ambiance festive et chaleureuse qui nous avait donné envie de monter sur scène avec eux. La troupe de cinq était de retour ce soir pour se présenter en version 2.0. avec une nouvelle disposition un peu plus band, des structures de Mega Blocks et des couvre-chefs floraux. Cependant, on y a trouvé un peu moins de cette énergie si contagieuse de leur premier passage.

Bien qu’il soit impossible de savoir comment ça sonnait en salle, les harmonies de voix étaient incertaines et manquaient de justesse via la webdiffusion… Surtout en début de spectacle sur saguenay et mes deux mains. C’est malheureusement un élément qui ne pardonne pas. Cependant, au niveau de la proposition musicale, oui merci prodigue toujours des arrangements créatifs qui rappellent l’âge d’or de l’indie-rock. On pense à Grizzly Bear, Local Natives ou encore Caltâr-Bateau plus près de chez nous. En somme, le projet est très prometteur, en considérant qu’il ne s’agissait que d’un deuxième concert. On a hâte de les voir en salle et de retrouver cette énergie qu’ils avaient montré auparavant.


La rappeuse Calamine
Crédits : Frédérique Ménard-Aubin

Calamine

La rappeuse Calamine de Petite Papa, ou Julie Gagnon pour les intimes, nous avait livré un «sans faute» lors des préliminaires. Parmi les forces de la MC, c’est qu’elle réussit à rapper sur des thèmes engagés, mais sans lourdeur grâce à une poésie légère et pleine d’humour sur de savoureuses trames jazzées. Calamine réussit ce tour de maître parce que ça semble si facile, si naturel pour elle d’exécuter. Ce soir, elle était toujours accompagnée de la saxophoniste et choriste Valérie Lachance-Guillemette, d’un guitariste et bassiste dont le nom m’échappe, ainsi que de Kèthe Magané aux claviers puis aux beats.

Malgré une entrée en matière un peu boiteuse au niveau des voix avec Mona Lise, tout est oublié dès la seconde pièce. En effet, son attitude hyper décontractée puis ses interventions généreuses ont certainement gobé toute l’attention des spectatrices et spectateurs. En plus de cinq titres originaux tirés de son album Boulette Proof, Calamine a servi Jean Talon, un morceau qu’elle avait enregistré avec le producteur montréalais Liamliamliam l’été dernier. Au final, il n’y a pas grand-chose à redire sur un concert de Calamine. Julie Gagnon sait gérer une scène, un public et une caméra avec brio et un naturel désarmant.


Palmarès

  1. Calamine
  2. Ambre Ciel
  3. oui merci

Rendez-vous demain le mardi 27 avril à 20 h pour la suite des demi-finales avec Étienne Coppée, tremble et Douance.

Crédit photo: Courtoisie

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