Concerts

Les Francos de Montréal 2019 – Jour 2 : Émile Proulx-Cloutier

C’est dans l’intimité de la Cinquième Salle de la Place des Arts qu’Émile Proulx-Cloutier venait présenter son tout dernier album Marée haute en cette seconde journée des Francos. Tel un phare dans la nuit, il a guidé les spectateurs dans une vague chaude, mais rafraîchissante, sur une scène aux lumières tamisées créant un confort immédiat dans la salle.

Pour ceux qui en connaissent très peu sur l’homme en question, sachez qu’il porte plusieurs panaches. Au-delà de ses talents de chanteur, il est aussi comédien. Bête de scène tantôt drôle, tantôt nerveuse, il nous a fait découvrir toutes les facettes de sa personnalité. C’est qu’il faut connaître le personnage pour se laisser naviguer. En invitant les spectateurs à délaisser complètement leur « masque social », il a permis à plusieurs d’oublier un instant la vie extérieure pour se consacrer librement à ce qui se passait devant eux.

Lancer sur le son des vagues, concept à l’album doit-on le dire, le spectacle d’Émile Proulx-Cloutier, qui était accompagné de 4 multi-instrumentistes, plonge les quelques dizaines de personnes rassemblées dans un univers anecdotique, revendicateur, doux et poétique. C’est qu’au-delà de chanter et au-delà d’être comédien, il est également raconteur.

Artiste engagé, on apprend à connaître les causes qu’il défend au travers de son oeuvre, qu’il a non seulement pris le temps de parler, de scander, de chanter, mais aussi de slammer. On y croît, puisque c’est dit avec un ton assuré et une prestance sans contredit.

Dans Marée haute tout comme dans son spectacle, Proulx-Cloutier aborde des thèmes qui sont sujets à discussions, dont la disparition des langues autochtones dans son adaptation de Mommy et la place de la femme dans le monde moderne avec Force océane. Faisant vivre des personnages à travers l’hypocrisie, l’euphorie, les tourments, les questionnements et les trop-pleins de tout ce que la vie amène, l’homme aux multiples talents a su rendre sa représentation plus qu’accessible.

Avec plus de deux heures en sa compagnie, passant par un amalgame d’émotions, plongé dans des métaphores sur l’eau, non pas juste l’eau, mais la force à laquelle elle se déplace et ce qu’elle déplace au passage, on a senti et ressenti les mots et le grand discours d’Émile Proulx-Cloutier avec la plus sincère des attentions.

Visionnez notre retour en photos de la deuxième journée des Francos.

Crédit photo: Alexanne Brisson

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