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Les demi-finales des Francouvertes 2019 — soir 1

Ça y est. Les choses deviennent sérieuses alors que 9 candidats aux grands honneurs sont toujours en lice. Ce soir, c’était au tour d’Anaïs Constantin, P’tit Belliveau et les Grosses Coques ainsi que Thierry Larose.

Avant que se fasse aller les recrues, c’était à Laura Babin de briser la glace avec des compositions. La jeune femme s’est exécuté en solo présentant un mélange de nouvelles compositions et de pièces de son EP. Ce n’est pas l’idéal pour ses chansons, mais Water Buffalo frappe dans le mile tout comme le premier simple de son nouvel album : Regarde.

Anaïs Constantin

Toujours en formule duo avec Émilie Proulx, Anaïs Constantin nous a livré avec une bonne dose de plaisir ses compositions. Elle précise au passage qu’elle ne joue pas de la basse, mais de la guitare ténor baryton. Comme elle le précise, elle s’est acheté celle-ci avec son argent de poche. Toujours aussi drôle et authentique, elle nous annonce qu’elle est content de nous voir, que nous l’ayons élue et que contrairement à l’habitude, elle a gagnée ses élections. On salue au passage la CAQ. Elle a livrée un mélange des pièces de son EP et de nouvelles chansons qui sont toutes exécutées avec un aplomb appréciable. Ses harmonies vocales frappent dans le mile. Alors qu’il était envisageable qu’elle nous donne une réplique de ses préliminaires, elle a lancé une nouvelle chanson inspirée par son hiver qui se nomme Les vitrines. Celle-ci, plus rythmée, fait respirer son set tout comme Guet-Apens qui brise la routine des deux femmes sur leur tabouret. Une solide performance qui nous montre de nouveaux côtés d’elle qui sont très intéressants.

P’tit Belliveau et les Grosses Coques

P’tit Belliveau commence en nous demandant qui était là à la ronde précédente : « J’espère que vous avez aimé les blagues, parce que ce sera les mêmes. » En fait, il nous harrangait parce que tout était différent. Le groupe était habillé à la mode new wave. Il nous explique que c’est parce que certains ont trouvé que son art était du passé et qu’il voulait nous emmener dans le futur. Toujours aussi solide, la formation nous a envoyé des succès les uns après les autres, gagant la salle à coup de refrains accrocheurs et de mélodies fortes. Ses nouvelles chansons qui fondent reggae, soul et indie-rock avec une sensibilité bluegrass sont particulièrement efficaces. Vraiment P’tit Belliveau et les Grosses Coques s’amuse sur scène et ça paraît.

Thierry Larose

Thierry Larose c’est un Jean Leloup qui aime le post-punk. Se permettant un mélange des genres sans scrupules, il livre de gros morceaux avec un aplomb impréssionant. On y trouve souvent un mélange de Zen Bamboo et de Philémon Cimon en gardant le meilleur de chaque. Son interprétation est simple et authentique. C’est très convaincant. Thierry Larose est un vrai frontman et sans être pompeux, il agit ainsi. Si quelqu’un a dit qu’il bougeait comme un cheval en captivité, on dit pour notre part qu’il bouge comme un jeune homme à l’aise sur scène et qui profite du moment.

Une première demi-finale de grande qualité pour Les Francouvertes. Après une étape, le palmarès se décline comme suit:

  1. P’tit Belliveau et les Grosse Coques
  2. Thierry Larose
  3. Anaïs Constantin

Demain, c’est au tour de Comment Debord, O.G.B. et Dear Denizen de faire leurs preuves.

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