The Lemon Twigs au Belmont le 9 mai 2022
Deux ans après la sortie de leur dernier album Songs for the General Public, les Lemons Twigs sont finalement de retour à Montréal, après un passage remarqué en 2019. Retour sur une soirée qui part la semaine d’une folle manière.
Saviez-vous que le groupe, composé des frères D’Addario, était de passage à Montréal ?
Il semble que le message ne se soit pas fait entendre. Je ne sais pas si c’est parce que le spectacle se déroulait en début de semaine. Heureusement, le public présent a su prendre la place, comme si nous étions dans une salle comble.
Tchotchke
Ce jeune trio de New York a réchauffé la place en présentant leur univers rock pétillant. Un son qui est un match parfait pour une première partie des Lemon Twigs. Le public a offert un accueil de feu aux jeunes femmes qui ont interprété du matériel de leur premier album qui va sortir le 15 juillet prochain. Au moment où j’écris ce texte, seulement trois extraits sont disponibles sur les plateformes d’écoute en ligne.
Tchotchke est un nom à surveiller par leur énergie et leur caractère qui rappelle la force d’autres trios féminins comme Stonefield ou Les Shirley. Le public en redemandait, mais heureusement, elles seront de retour au Bar le Ritz le 5 août prochain, en première partie de Broncho.
Et je dis ça comme ça, mais leur premier album est produit par les frères D’Addario. Comme quoi que c’était vraiment le match parfait !
The Lemon Twigs
Avant même que le groupe au complet arrive, Brian D’Addario est monté sur scène pour s’assurer que les instruments étaient en règle et le public criait déjà de joie. Je n’ai pas l’impression d’être obligé de vous en dire plus, mais je vais le faire pareil !
Déjà, c’est fou de penser que le dernier album est sorti en août 2020. Songs for the General Public est l’album qui m’a personnellement fait découvrir ce groupe de New York et je ne m’en suis toujours pas remis du magnifique vidéoclip pour l’extrait The One. C’est d’ailleurs avec des chansons de ce dernier album (Hell On Wheels, The One, etc.) qu’ils ont commencé leur performance.
Brian et Michael D’Addario sont reconnus comme des musiciens polyvalents et je vous le confirme. Alternant entre plusieurs instruments, ceux-ci ont su donner une performance brillante appuyée par les autres membres de leur groupe.
Débutant par un son plus rock, nous avons été ensuite guidés par des ballades. Par la suite, laissant les musiciens accompagnant les frères se reposer, ceux-ci ont chacun pris une guitare sèche et ont réalisé un duo à la Simon & Garfunkel qui a su calmer les ardeurs. Et puis, tout ça a fini en mode punk avec Michael, sans instrument, qui est parti dans une envolée à la Iggy Pop, qui rappelle la folie et le côté grandiloquent du groupe.
Ce n’est pas la première fois que je vous en parle, mais, comme trop souvent, la technique audio n’était pas à point pour la majeure partie du spectacle. Le Belmont est une petite salle qui peut se voir comme quelque chose d’intime. Alors quelle est l’utilité de mettre des micros pour la batterie ? Pour le groupe, elle n’est pas un élément central de leur discographie, alors rien n’empêche de mettre l’emphase sur les voix et les guitares. Juste avec la force de Michael, lorsque celui-ci est à la batterie, je ne vois pas l’importance de mettre celle-ci plus en avant. Ils auraient pu la garder uniquement pour le moniteur des musiciens.
Il est vrai que le public était parfois plus bruyant que le mix, mais je me demande encore si ce n’est pas justement pour égaler le son de la batterie. Lors des solos de guitare, le public s’ajustait à la puissance sonore. Le mix était tellement brouillon que ce qui se rendait à nous à l’avant n’est qu’un bruit assourdissant qui rappelle la réputation des spectacles de Motörhead.
Crédit photo: Charles-Antoine Marcotte