King Gizzard and the Lizard Wizard et Leah Senior à l’Olympia, le 19 octobre 2022
Après avoir reporté à deux reprises leur concert à Montréal, King Gizzard And The Lizard Wizard s’est finalement présenté afin de donner son concert et ainsi pouvoir offrir du nouveau matériel à leur public québécois.
Avant le jour J, plusieurs ont craint que ce concert soit déplacé puisque le groupe a dû écourter récemment leur plus récente tournée européenne due à l’état de santé de son chanteur, guitariste et parolier Stu McKenzie. Mais heureusement, après un peu de repos (pour une fois), le groupe a officialisé ses engagements et ainsi concrétisé les concerts de leur tournée nord-américaine.
Certains avaient leurs billets en main depuis 3 ans et n’ont pas lâché le morceau malgré les nombreux changements de dates dus à la pandémie. Pour l’anecdote, depuis la date initiale du concert, le groupe a eu le temps de sortir 7 albums studio, plusieurs albums live et un album de remix. Et seulement pour ce mois-ci, la formation lance trois nouveaux albums. Ainsi, à la fin du mois, pour une deuxième fois depuis 2017, ils feront paraître 5 albums studio en un an !
Leah Senior
L’autrice-compositrice et interprète australienne Leah Senior est venue mettre en valeur quelques pièces de son catalogue folk. Le tout d’un ton doux qui a clairement calmé le public avant la tempête, surtout ceux du parterre.
Lors de la dernière présence de King Gizzard à Montréal en 2019, les premières parties étaient plus centrées vers le rock psychédélique, détenant un petit côté grunge. Cette fois-ci, c’était tout le contraire. L’attention du public n’était pas gagnée d’avance et il a fallu bûcher fort avant que les gens se laissent captiver par cette première partie.
À travers des nouvelles chansons et des plus anciennes, Leah Senior a finalement réalisé une première partie de 45 minutes sans extravagance dans la mise en scène, mais qui ne déroge pas aux talents de ses musiciens et interprètes.
Était-ce la première partie la plus pertinente pour King Gizzard ? Plus ou moins. Mais le groupe a toujours mis de l’avant l’importance de la famille et des amis.
King Gizzard and the Lizard Wizard
Déjà, entre les deux actes, le spectacle n’était même pas commencé que les techniciens de son ont été en mesure de faire lever le public en réalisant des tests de voix !
Déjà, un petit rappel que la liste de chansons interprétée par le groupe change de concert en concert. On ne peut pas prédire ce que le groupe joue et je ne pense pas qu’ils tiennent compte des statistiques d’écoute pour savoir ce que les gens de Montréal aiment. J’ai donc croisé beaucoup d’amateurs du groupe qui les suivent en tournée pour ainsi vivre l’expérience à fond. De plus, que tu sois un punk, un métalleux, un hipster ou juste un mélomane, tu peux aisément trouver chaussure à ton pied avec King Gizzard.
Si en 2019, le concert était plus métal parce que le dernier album sorti à l’époque était Infest The Rats Nest, celui-ci était plus varié entre les styles et les albums. La performance a débuté avec Open Water, puis le groupe s’est lancé dans des pièces plus nichées comme All I Known et Automation. Ensuite, la formation est revenue sur quelques extraits phares de leurs plus récents albums comme Pleura, Iron Lug et Gaia. Et le groupe ne néglige pas ses propres classiques comme Crumbling Castle, Hot Water et Work This Time.
Lors du concert de 2019, j’étais personnellement déçu du manque de matériel de Nonagon Infinity, mon album préféré du groupe. Ça reste un commentaire personnel, mais je sens que je n’ai pas été le seul puisque lorsque Stu débuta les premières notes de Robot Stop, le public s’exclama de joie. Le parterre s’est alors garroché vers une nouvelle séance de corps à corps. Le groupe a donné un concert d’une durée avoisinant 2h. Avec la première partie, on a eu pour plus de 3h de musique.
Et rien n’est jamais assez pour ce groupe d’Australie. Soit par le nombre de matériels offert que la durée de ses concerts. Pour le futur, les choses ne vont pas ralentir. J’ai adoré le bon Stu Mckenzie, ses nombreuses poses avec sa guitare et ses allers et retours vers son amplificateur de guitare. J’ai aimé Ambrose Kenny Smith qui grimpe sur les amplificateurs pour faire un solo d’harmonica pendant Gamma Knife et Cavs. De plus, le groupe a performé pour la première fois la chanson Red Smoke, tirée d’Omnium Gatherum, sur scène.
C’était la troisième fois que King Gizzard and The Lizard WIzard était de passage à Montréal. Chaque présence est un évènement et même ceux ayant payé des prix démesurés de la revente en ont eu pour leur argent.
Bref, je dois l’avouer, ils sont forts ces Australiens.
Crédit photo: Charles-Antoine Marcotte