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King Gizzard and the Lizard Wizard avec ORB et Stonefield

On attendait un train vapeur et c’est finalement un TGV aux allures de navette spatiale qui a fait irruption à l’Olympia hier soir avec la visite de King Gizzard & The Lizard Wizard, probablement l’un des meilleurs, sinon l’un des plus créatifs groupes de rock de la présente génération. En première partie, les jeunes hommes de ORB ont troqué leur garage pour la scène de belle façon et Stonefield nous a démontré que l’art du rock pouvait également s’accorder au féminin. 

King Gizzard and the Lizard Wizard, c’est l’histoire de 7 australiens qui ont non seulement de l’énergie à revendre, mais également une verve créative qui semble infinie et qui se poli à chaque spectacle, à chaque sortie de disque. Hier soir, appuyés par des visuels qui rappellent les graphiques de vieux jeux vidéos, avec leur fidèle touche psychédélique, ils ont à nouveau démontré une maîtrise incontestée de leur art, invitant les gens dans la folie de leur univers rock autant dans les moments les plus hardcore que dans les chansons plus douces aux saveurs indie

Certes, il y avait quelque part un avis mentionnant que le groupe était venu pour casser la baraque. Ce fut un spectacle de sportifs de corps et d’esprit. Gare aux âmes sensibles, le son a fait vrombir les tympans du début à la fin. On peut remercier le groupe de posséder cet atout favorable, aidant à véhiculer fébrilité et euphorie autant dans le terrain de jeu de l’avant du parterre que dans les derniers sièges de la mezzanine, et ce, dès les premiers tests de sons avant leur réelle entrée sur scène. 

Ce qui s’apparentait à quelques mouvements de têtes et de corps lors des premières parties s’est rapidement transformé en vagues de chaleur. Jouant dans l’un des plus mythiques amphithéâtres de la métropole, il y ont fait honneur en y faisant salle comble, caressant les désirs d’un public prêt à tout pour connecter avec un band qui gagne les coeurs des jeunes comme des moins jeunes. 

Ouvrant sur un visuel semblable à celui qui se retrouve sur la pochette de leur plus récent album Infest The Rats’ Nest, soit le vestige crânien d’une bête, le septuor a donné le ton avec Planet B et Mars For The Rich. Dès lors, les fameux moshpits ont transporté les plus fous de la place dans un voyage d’une durée avoisinant les 2 heures. Le reste est historique, alors que ces chers membres de King Gizzard & The Lizard Wizard ont joué tour à tour des chansons de leurs 1001 albums, nous couvrant d’une atmosphère électrisante, en passant notamment par Plastic Boogie, Cyboogie, Road Train, Alter Me 2 II et III ainsi que Altered Beast III et IV.

Certes, le groupe ne fait pas que dans le hardcore. C’est pourquoi on se doit de leur donner une mention honorable pour la conception d’un équilibre pour atténuer la tempête avec des chansons comme Inner Cell et Loyalty, toutes deux issues Polygondwanaland.

On peut au final dire chapeau au groupe australien pour leur remarquable passage à Montréal.

Les jeunes loups et le rock au féminin

Nous avons eu droit à deux premières parties fort intéressantes, à commencer par le jeune trio australien ORB; des anciens membres du groupe The Frowning Clouds qui, pour l’occasion de la tournée, étaient quatre sur scène. Sans mystifier la salle qui se remplissait par vague à ce moment, ils ont su se faire accueillants avec leur sonic hard rock. Quant à la seconde première partie, le quatuor des soeurs Findlay nommé Stonefield, elle a démontré que le hardcore rock n’était pas que l’affaire des hommes. Dans leur élément, présentant un son par moment futuriste, elles ont mis à merveille la table pour King Gizzard and the Lizard Wizard.

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