Hubert Lenoir au Red Bull Music Festival 2019
Pour cette édition 2019 du Red Bull Music Festival de Montréal, la programmation proposait une soirée de clôture haute en couleur avec Hubert Lenoir.
Après avoir lu quelques articles, ça m’a bien convaincue d’aller (re)voir Lenoir en spectacle. Je n’ai retenu que ces mots : un spectacle inédit et inclusif dans un lieu atypique, situé au 2110 rue Saint-Dominique. Ainsi, j’ai décidé d’aller voir ce show, en ne sachant aucunement à quoi m’attendre, malgré maintes fois dans la foule de la tournée Darlène!
En file sur une rue peu connue des habituelles salles de spectacle, on remarque un public jeune, maquillé et coloré attendant impatiemment l’ouverture des portes. Bien surprise et contente de la chose, plusieurs mots anglophones se glissent à mes oreilles. Après tout, le Red Bull Music Festival est un évènement plutôt axé vers la communauté anglophone de Montréal.
Avec une bonne demi-heure de retard, Hubert Lenoir monte enfin sur scène, mais étrangement vêtu d’un sarrau. Exécutant une quelconque expérience dans des béchers avec sa copine Noémie D. Leclerc, on comprend l’application de la thématique de l’école secondaire en ce début de spectacle.
Débutant avec deux nouvelles chansons, Lenoir épuise déjà son public à coup de pas de danse. Il introduit ce spectacle comme n’étant pas son mieux établi en plus d’être une exploration de nouvelles compositions, il spécifie, et ce à plusieurs reprises tout au long de la soirée, qu’il n’y en aura qu’un comme celui-ci.
On revient avec des succès lorsque les éclairages tombent rosés et que Ton hôtel commence à jouer. Sans surprise, Le chanteur se lance dans la foule pour une séance habituelle de body surfing. La foule est en délire, et j’ai bien failli en perdre ma caméra!
Pendant ce spectacle unique, Hubert Lenoir invite deux artistes à monter sur scène : Elle Barbara et Les Louanges. La première, femme ambassadrice du mouvement trans, elle accompagne avec douceur et sensualité Lenoir sur sa chanson préférée de Claude Dubois. Tout en continuité, on passe un moment acoustique débranché des amplis et des micros avec Les Louanges. On fredonne le refrain de La nuit est une panthère en chuchotant presque pour entendre les deux chanteurs, mais la foule est fébrile et chante de plus en plus fort à chaque vers. On a aussi eu le droit à Recommencer en version acoustique.
Hubert Lenoir nous propose de nouvelles chansons. Sincères et intéressantes pour certaines, mais où on sent encore le rodage et l’exploration. Ce qui se pardonne absolument, contenu du contexte du spectacle. Il en dédie une à Céline Dion, espérant qu’elle l’interprète un jour!
Il nous présente aussi un segment seul avec sa guitare. Encore des nouvelles chansons, qui sauront exploser une salle lorsqu’elles auront des arrangements avec un band. Mais on a aussi droit à quelques paroles de chansons de son autre groupe The Seasons, nous rappelant comment on s’ennuie de la formation.
On reprend la danse et les mush-pits lorsque les premières notes de J.C. débutent. Finalement, on conclut avec un ensemble de Fille de Personne II et III ainsi qu’un mélange musical de Momo et Cent-treizième rue.
Ce spectacle était, comme présenté, unique et en rodage, mais ce n’est plus Darlène. On a hâte d’entendre le nouvel album, mais il y a encore du travail d’arrangement. De plus, Hubert Lenoir a droit à une période de repos pour revenir encore plus en force qu’il ne l’est déjà.