Grandaddy fête les 25 ans de The Sophtware Slump et Greg Freeman le 13 octobre 2025 au Studio TD
De la grande et rare visite en ville alors que Grandaddy était de passage au Studio TD pour fêter les 25 ans de son excellent album The Sophtware Slump.
C’était soir de réunion pour les fans de Grandaddy et ce n’est pas anodin, le groupe était de passage à Montréal pour la première fois en 22 ans. À entendre l’enthousiasme de ceux présents hier, on espère que ça va donner le goût à la bande de Jason Lytle de repasser un peu plus vite. En première partie du groupe californien, c’est le Vermontois Greg Freeman qui officiait en première partie.
Greg Freeman
L’auteur-compositeur-interprète Greg Freeman est un cas d’exception. En 2022, il lance l’album I Looked Out sans équipe, mais celui-ci trouve une oreille attentive dans des médias spécialisés américains et celui-ci a eu de très bonnes critiques. Voici qu’il vient de lancer son deuxième album, Burnover, en août dernier. C’est avec une formation atypique qu’il s’est présenté. À ses côtés, on retrouve un joueur de slide guitare lap steel (merci Marc-Étienne Mongrain), un saxophoniste (qui va même sortir un saxophone soprano) et des éléments plus classiques : un batteur, un bassiste et Freeman qui joue de la guitare et de l’harmonica.
D’ailleurs, son utilisation de l’harmonica avec le saxophone dans des moments plutôt intenses de rock est particulièrement intéressante. Ça sort des propositions qu’on a déjà entendues. Autrement, c’est facile d’établir des parallèles entre les propositions de Greg Freeman et de MJ Lenderman. On est dans ce carré de sable large du country-rock où les éléments des deux genres se mélangent plutôt habilement. Malgré quelques ratés à la voix, parfois il manquait de force pour être encore présent au micro avec tout le reste, c’était une excellente première partie et ça donne envie de se pencher sur le cas de Freeman.
Toujours aussi bon 25 ans plus tard : Grandaddy
Ça faisait 22 ans que Grandaddy n’était pas venu à Montréal. La formation n’était pas passée par Montréal pour la tournée de Last Place en 2017 lors de leur retour. Mais voici qu’il arrivait pour nous jouer l’entièreté de l’excellent The Sophtware Slump. Et c’est exactement comme on pouvait se l’imaginer : le groupe était parfait dans son exécution, les chansons n’ont pas pris une ride et c’était un moment hautement agréable à vivre. Parmi les moments le plus marquants, He’s Simple, He’s Dumb, He’s the Pilot qui ouvrait le concert était un coup de poing qui m’a ému. The Crystal Lake sonnait comme une tonne de brique, Chartsengrafs était toujours une excellente déclinaison du rock’n’roll et Aaron Burtch était en feu dans Broken Household Appliance National Forest.
Si la première moitié du concert était déjà une visite nostalgique d’une œuvre marquante, le groupe a voulu continuer dans la même veine dans la deuxième partie. Plutôt que de se tourner vers son répertoire plus récent, Grandaddy en a rajouté avec principalement des pièces de Sumday et Under the Western Freeway, les albums qui sont parus avant et après The Sophtware Slump. Derrière le groupe, des images d’archives défilaient pour accentuer ce regard vers le passé. Le groupe a notamment joué Lost on Yer Merry Way et Now It’s On qui ont ravi le public.
Les chauds applaudissements ont eu raison de la timidité légendaire de Jason Lytle qui a jasé quelque peu avec le public. Le groupe est revenu pour un rappel de trois chansons qui a débuté avec El Caminos in the West, puis I’m on Standby et qui s’est terminé avec la magnifique et puissante A.M. 180, un des points forts du concert.
C’était un excellent concert et souhaitons que ça ne prenne pas un autre 22 ans avant que la formation repasse en ville!