Les Francouvertes 2020 : Mélodie Spear + Guillaume Bordel + Embo/phlébite
Les Francouvertes lançaient sa 24e édition avec trois projets plutôt rock, mais à la facture bien différente. De plus, l’ex de la soirée était Olivier Bélisle.
C’est Olivier Bélisle qui a lancé les 24e Francouvertes avec quelques pièces de son répertoire et Paysage, tirée de son prochain album, Broderie, à paraître le 8 mars prochain. Bélisle a fait ce qu’il fait de mieux : du folk authentique, dénué d’artifices qui raconte le quotidien avec poésie.
Mélodie Spear
On attendait la jeune femme avec impatience. Après avoir triomphé à Ma Première Place des Arts, avoir a fait bonne impression au Festival International de la chanson de Granby et au festival en chanson de Petite-Vallée, la jeune femme se présentait aux Francouvertes avec trois musiciennes pour l’entourer. Le quatuor tout féminin avait du punch. C’était percutant, avec une bonne dose d’émotion. Par contre, le projet est encore très vert. Ça part un peu dans tous les sens et Spear a voulu jouer la carte de la bataille 418-514. Malheureusement, cette bataille existe seulement dans le passé et dans quelques amateurs de radios douteuses de Québec. Pas de doute, Mélodie Spear (et ses musiciennes) sont solides et proposent quelque chose de pertinent. Le projet manque simplement un peu de maturité et de travail. C’est rock, mais ça reste toujours à l’intérieur des lignes. On souhaiterait qu’elle barbouille un peu à l’extérieur pour déranger réellement. Elle a terminé sur une bonne note avec une diarrhée verbale psychédélique qui rappelait les reproches des parents envers les adolescents.
Guillaume Bordel
Guillaume Bordel est arrivé en lion sur la scène du… Lion d’Or. Il n’a pas pris de temps à imposer son talent d’auteur-compositeur-interprète qui aime bien la distorsion, le bruit et les mots. Pendant les deux premières chansons, ça fonctionnait à fond régime. Puis, la première chanson plus douce a mis à jour certaines failles. Le chat s’attaque au sujet de l’itinérance, ce qui est bien, mais la pièce manque vraiment d’épices. C’est un peu fade. Ce n’est pas très grave, mais ce n’était pas le meilleur moment de la performance. Il a terminé en force avec une bonne improvisation qui offrait une bonne dose de rock. Un projet bien intéressant qu’on gardera à l’oeil.
Embo/phlébite
On ne savait pas vraiment à quoi s’attendre de la bibitte unique qu’est Embo/phlébite. Finalement, on s’est retrouvé devant un projet qui a franchement évolué depuis EP.un, paru en 2018. Tout d’abord, on retrouve à ses côtés Gabriel Lapierre (Crabe) à la batterie, Agathe Dupéré (Perdrix) à la basse et N Nao (Laurence-Anne) aux jeux de voix. L’ensemble possède une belle cohésion malgré la particularité du projet. N Nao a quand même pris le temps de souligner à quel point c’était cool (et elle a tout à fait raison), que cette soirée soit faite de groupes qui comptaient des femmes parmi les musiciens. Les chansons étaient tout à fait solides et leur livraison encore plus convaincante. Embo/phlébite était tout simplement impressionnant dans cette première soirée sans grande faiblesse.
Après donc cette première étape, voici le palmarès:
- Embo/phlébite
- Guillaume Bordel
- Mélodie Spear
On se retrouve la semaine prochaine pour Ariane Roy, MoKa, Aramis et l’ex de la soirée : Alfa Rococo.
Voici quelques photos de la soirée par Frédérique Ménard-Aubin.