Pour le dernier vendredi des Francos de Montréal, j’ai assisté à la performance de Douance qui faisait la première partie de Valence au Studio TD, pour ensuite me diriger vers la Scène Desjardins afin de voir le rappeur français Prince Waly. 

Photos par Charles-Antoine Marcotte

Douance

Douance et ses musiciens commencent leur spectacle avec des masques colorés de monstres. Après la première chanson, elle révèle avoir ressenti du stress par rapport à jouer en premier, mais être surprise de voir le public à l’heure et aussi nombreux. Ça rend son voyage sonique grunge plus personnel. La balance de son était presque impeccable, on perdait les voix par moment, rendant les paroles plus difficiles à comprendre et il y avait quelques problèmes de justesse entre les voix. Cependant, Douance avait une belle connexion avec le public, demandant à ce dernier de participer à certaines chansons. Elle demande : « Est-ce qu’y en a ici qui se sont déjà cassés un membre ? » avant d’interpréter la chanson Cheville, ce qui a suscité dans le public des conversations des membres qui se sont déjà brisés. Le groupe avait une excellente synergie et communication non verbale entre eux, rendant la performance encore plus agréable à regarder et à entendre.

Prince Waly

Prince Waly a livré un concert simple, sans artifice ou de distraction, mais puissant. Il a commencé sa performance de façon mystérieuse, où on entendait le rappeur, mais on ne le voyait pas. Le contact visuel qu’il entretenait avec ses fans était presque intimidant, le rappeur était très content d’être parmi nous : « Montréal, c’est incroyable ce qui est en train de se passer. Je suis venu avec les bagages pleins d’amour, et mon but, c’est de remplir vos cœurs d’amour. » J’ai senti que sa performance avait atteint un plateau, ce qui a été pour les trois dernières chansons, où il encourageait les spectateurs à s’activer et à faire des moshpit et même du crowdsurfing. Il a décidé même de se mélanger avec le public, où il a fait chanter quelques festivaliers dans son microphone et brandit un drapeau de la Palestine. La balance des sons était une des meilleures que j’ai entendues depuis le début de l’été, par contre, les basses étaient dangereusement assourdissantes par moment. J’ai dû mettre mes bouchons d’oreilles et m’éloigner le plus possible des haut-parleurs, et donc de la scène. Prince Waly a invité la chanteuse, qui est aussi sa femme, Enchantée Julia, qui avait magnifiquement chanté Âme Sœur et Cra$h et avait une belle connexion avec le rappeur. Il a fini sa performance avec ses paroles touchantes : «  Montréal, merci beaucoup, vous venez de réparer un homme. »

Crédit photo: Charles-Antoine Marcotte