FrancoFaune 2018
C’était ma première visite en Belgique ou à Bruxelles et FrancoFaune c’est assuré que je ne l’oublie pas de sitôt. Retour sur 4 jours de musique, de découvertes et de plaisir!
Le festival FrancoFaune est encore jeune, mais cette année c’est tout de même 211 professionnels de la musique qui s’étaient déplacés de la France, de la Belgique, du Québec et du Canada. Ce n’est pas rien, tout de même! J’avais le privilège d’être l’un de ces pros qui avaient été invités à venir couvrir le festival et aussi découvrir des artistes de la relève européenne.
FrancoFaune, c’est 11 jours de musique et de festivités. Nous arrivions comme la cerise sur le sundae de la folie du festival. On a découvert un événement qui met de l’avant la relève musicale, qui ose aller dans des directions différentes, qui programme autant du hip-hop que du rock ou encore de la chanson plus traditionnelle. Une organisation bien campée dans son milieu et surtout dévouée à faire rayonner la chanson francophone.
J’ai envie de vous donner le goût de le visiter l’an prochain, parce qu’ils m’ont certainement convaincu de revenir. Je suis reparti de Bruxelles avec le cœur rempli de nouvelles amitiés, de rencontres formidables, de souvenirs quasi irréels et de bonne musique dans les valises. Voici donc 5 moments qui devraient te convaincre de venir faire un petit tour à Bruxelles en 2019.
1 — Alaclair Ensemble qui ouvre en grand, Le 77 qui poursuit avec de l’aplomb
C’était la première présence d’Alaclair Ensemble à Bruxelles. Mais ils étaient résolument attendus par des minces qui avaient eu le temps de mémoriser les paroles des chansons. Même les pièces du plus récent, Le sens des paroles, étaient populaire dans la foule. Ils ont lancé le tout avec De partout qu’ils maîtrisent déjà sur scène. Mon cou a fait monter la température de la salle de spectacle d’un bon 50 degrés Celsius de plus. On cuisait pendant 0 à 120, Quand même clean, La Famille et Ripa. Le groupe fait un « shout out » au Roi Heenok et on se rend compte qu’ils ont tenu parole sur FLX et qu’ils ont soutenu une cause en se faisant inviter à Tout le monde en parle : Pour 3 points.
Puis, Le 77, qui a une approche globale plus pop et proche du hip-hop américain qui cartonne en ce moment, a pris la scène. Les MC sont bons et font même dans la mise en scène. Ils sont très énergiques et ne lésinent pas sur les moyens pour faire participer la foule qui a embarqué à pieds joints dans la proposition du groupe. On dénote une bonne touche d’humour dans tout ça aussi.
Ça mettait la table pour la suite des choses.
2 — Clemix Chez maman
Chez Maman, c’est un bar de drag queens à Bruxelles. C’est un tout petit endroit qui permet à environ une centaine de personnes de s’entasser autour du bar qui sert aussi de scène pour les spectacles. Dans cet environnement atypique, Clemix nous a fait danser avec son électro-pop efficace. En plus des chansons de son EP paru en novembre dernier, elle nous a balancé quelques nouvelles chansons. Le tout avec une bonne dose d’énergie et un plaisir réciproque entre l’artiste et le public.
Une fois le spectacle fini, nous sommes restés pour celui qui suivait. On a eu droit à de nombreuses reprises de Céline Dion faites sur mesure pour célébrer notre présence. C’était une soirée mémorable qui restera longtemps en mémoire.
3 — Ali Danel, ce jeune fou
J’avais déjà entendu parler d’Ali Danel puisqu’il avait été inclus dans des compilations de La Souterraine. Ma curiosité était piquée et il n’a pas déçu. Avec son folk rock un peu « slacker », sa montagne d’attitude sur scène et sa voix surprenante, le jeune homme a livré l’un des meilleurs concerts que j’ai vus durant mon passage à FrancoFaune. Les musiciens qui l’accompagnent se débrouillent très bien avec leurs instruments respectifs.
Avec son personnage dandy sur scène, Ali Danel se permet de nombreuses pointes humoristiques qu’on retrouve notamment sur Ailleurs si j’y suis pendant laquelle il a été rejoint par un trompettiste. En plus de tout ça, il joue aussi de l’harmonica qu’il intègre à quelques titres. Espérons qu’on verra un jour ce grand frisé à la chemise de cowboy chez nous.
4 — Les vitrines
Qui dit festival qui encourage la relève musicale veut aussi dire vitrines musicales. Ce n’est pas toujours tout à fait prêt encore pour la scène, mais ça donne une bonne idée de ce qui s’en vient à l’avenir. Deux Canadiens faisaient partie du lot : Étienne Fletcher qui a fait des pas de géants depuis les Francouvertes et qui a offert la proposition la plus intéressante du lot. Même chose du côté de Cédric Vieno qui a offert une vitrine intéressante accompagnée par des musiciens belges. Ceux-ci ont même enregistré un EP de 4 chansons titré La Session Bruxelloise.
Du côté des Belges, c’est Samir Barris qui a retenu le plus mon attention. La poésie tient une place importante dans sa proposition. On passe par des poèmes de Victor Hugo adapté pour un trio guitare/contrebasse/violon à des chansons aux textes originaux portant sur la mélancolie, les temps qui passent et bien sûr, les amours.
5 — Mélanie Isaac au Botanique
Cette salle de spectacle, en fait ces deux salles de spectacles, fait partie d’un complexe aux allures de jardin botanique. C’est dans cette chouette rotonde que Mélanie Isaac nous avait donné rendez-vous. La jeune femme n’a pas déçu avec sa voix feutrée, sa présence scénique convaincante et les pièces réussies de son EP, L’inachevée, paru un peu plus tôt en 2018. À tous les points de vue, elle a livré la performance la plus solide du festival. Espérons aussi qu’elle pourra faire le voyage transatlantique un de ces quatre pour venir nous chanter ses ritournelles mélodieuses chez nous.
Merci FrancoFaune! Tu m’as fait vivre tout un trip. Merci à Cynthia, Florent, Dany, Manu et Rémi pour l’accueil hors pair. À l’année prochaine? Je l’espère bien.