Concerts

FME 2025 | Billie du Page, Crasher, UTO et Les Louanges

Cette première soirée du FME n’était pas mémorable jusqu’à ce que Les Louanges viennent sauver les meubles avec des nouvelles chansons en primeur!

Loin de moi l’idée de dire que c’était une soirée plate. Il y avait Marie-Pierre Arthur sur la grande scène et Bibi Club au Cabaret de la Dernière chance pour ouvrir ce 23e FME. Par contre, comme vieux journaliste routier qui a sillonné le Québec pendant l’été, j’avais vu ces deux concerts qui se sont arrêtés à bien des festivals. Le FME a la réputation de présenter avec tout le monde des concerts, de nous présenter ce qui va se retrouver sur les scène au cours de la prochaine saison des festivals et ce n’était pas le cas… jusqu’à ce qu’un concert des Louanges soit annoncé à l’aréna de curling de Rouyn-Noranda. Mais commençons par le début de la soirée.

Crédit : Christian Leduc

Billie du Page

C’est à Billie du Page que revenait l’honneur d’ouvrir cette nouvelle édition du FME. L’artiste pop a démontré qu’elle est habile sur scène alors qu’elle était accompagnée de deux musiciens. Par contre, les trames enregistrées prenaient une place importante dans la musique pour compléter le guitariste et le batteur. Le tout donnait un rendu un peu plat malgré tout et ça ne sert pas les chansons de Billie du Page qui sont déjà très convenues en soi. Ça demeure qu’à 20 ans, c’est impressionnant qu’elle ait déjà construit tout ça, mais je trouve qu’on ne sent pas encore sa personnalité dans ses créations. Ce n’est sans doute qu’une question de temps et d’expérience. En attendant, on va continuer de la suivre assurément.

Crédit : Dominic Mc Graw

Crasher

La formation de synth-wave un peu punk menée par le Airick Asher Woodhead, le gars derrière Doldrums, a offert des moments forts agréables malgré de grands enjeux techniques. Il semblerait que la formation a fait sauter un subwoofer. Si on fait abstraction des enjeux sonores, le groupe proposait de quoi de bien intéressant principalement campé dans un genre de new wave romantique, mais des moments plus hargneux et punk venaient colorer le tout. C’était réussi et ça promet pour la suite du projet, qui n’a qu’un seul album à son actif en 2021. Cependant, hier, ils ont joué de nouveaux titres. J’ai hâte d’entendre ce que ça donne sur album!

Crédit : Dominic Mc Graw

UTO

Sur album ce que propose le duo UTO est super intéressant. De la musique électronique qui joue avec les codes de l’hyperpop, de la dance, de la pop et qui sait faire l’équilibre entre la mélodie et la musicalité. Live? C’est tout autre chose. C’était une performance épouvantable qui aurait peut-être pu se qualifier à CEGEP en spectacle. La paire se perdait en jeux de lumière cabotins avec des lampes de poche, en changement de costumes nombreux et franchement inutiles ainsi qu’en mouvement de danse approximatif. Ça avait l’air d’une improvisation non dirigée, un concept sur papier qui n’avait pas été testé sur scène. C’est dommage, parce que c’était l’une des formations très intéressantes à venir au FME d’outre-mer. Je croyais qu’on aurait un concert de haute qualité puisqu’ils sont signés chez Infiné, mais c’était décevant. Dommage.

Crédit : Christian Leduc

Les Louanges

À travers une première soirée qui était un peu plus difficile de mon côté, c’est Les Louanges qui est venu à la rescousse. Vincent Roberge est débarqué avec sa gang pour venir nous présenter en primeur de nouvelles chansons qui devraient se retrouver sur un album à paraître en 2026. C’est un Louanges plus simple que lors de sa dernière tournée qu’on a retrouvée au centre de curling de Rouyn-Noranda. Sans flaflas, mais avec beaucoup de plaisir, Les Louanges a joué 8 nouvelles chansons et quelques succès de ses derniers albums.

Ce qu’on retient des nouvelles pièces, c’est qu’il y a un petit fond de country qui s’en dégage. C’est Morgan Wallen là, mais il y a un petit quelque chose, notamment sur Goddam (j’ai appelé la chanson ainsi parce qu’on ne connait pas encore les titres). On peut dire qu’une pièce parle d’inclusion et de faire tomber les barrières; je l’ai titré : tous dans le même bateau. Il y a une pièce faite sur mesure pour les concerts et qui aborde le consentement, je l’ai titré : Correct?.

Vincent Roberge a aussi annoncé que : «2019 était l’année de la panthère, 2022 l’année du pigeon et 2026 sera celle du coyote». Il a ensuite entamé une pièce qui portera sans doute ce titre. À travers les nouveaux titres, il a glissé quelques succès de ses autres albums, comme Pitou, Pigeons, Chaussée, Tercel et La nuit est une panthère. Ça chantait fort pour la foule qui était présente et à de nombreux moments, il a laissé la foule y aller seule, ce qu’elle a fait sans se faire prier. Quel concert rafraîchissant et enivrant. Les Louanges a sauvé ma première soirée.

On se reparle demain pour la suite.

Crédit photo: Couverture : Christian Leduc

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