FME 2024 | Jour 2 : De Flore, Amery, Mossaï Mossaï, Félix Dyotte, Ada Oda, Lost et CHOU
Deuxième journée du FME qui m’a permis de voir deux des groupes européens programmés que j’avais le plus hâte de voir : Mossaï Mossaï et Ada Oda. Je n’ai pas été déçu.
Mon périple a commencé un peu tardivement alors que j’ai mis les pieds à la salle de l’Ordre Loyal des Mooses (des genres de chevaliers de Colombs) où De Flore avait déjà un bon bout de leur concert de fait. J’ai tout de même pu attraper leurs deux ou trois dernières chansons. Le duo ontarien a offert une bonne performance, à l’image de ce qu’ils avaient présenté aux Francouvertes en 2023. Puis, c’était au tour d’Amery de prendre la scène. La Montréalaise qui a aussi enregistré dans le passé sous le nom d’Aspen Glow propose une pop un peu décalée très charmante. Il faut dire qu’elle est très attachante sur scène avec son attitude candide et joyeuse. C’est une pop qui ne fait pas d’acrobaties vocales, mais qui chante avec un sourire dans la voix.
Le rock européen
J’ai été gâté en rock européen en cette deuxième soirée. D’abord le quatuor français Mossaï Mossaï qui avait l’air bien heureux de jouer pour la première fois hors de la mère patrie. Gageons que ce ne sera pas la dernière fois que la formation sera invitée à sortir de ses frontières, car la formation a offert un solide concert de rock avec une bonne touche de bruits, des grooves enjoués et efficaces ainsi qu’une bonne dose de punch. Il y a de la nuance et des variations à travers le tout. Ce n’est pas plaqué et on passe par des moments plus doux avant que ça explose à nouveau. Je vous recommande vivement l’album Faces sorti en 2023. La formation a même fait un rappel et en présentant Charge, la claviériste et chanteuse Marie Escadafals a présenté celle-ci : « Charge mentale, charge policière, comme vous voulez. » Dans tous les cas, il semblait y avoir un ras-le-bol de la charge. Un très bon concert.
Je me suis dirigé par la suite au Cabaret de la Dernière Chance pour les 5 ans de la maison de disque Bonbonbon. À mon arrivée, Félix Dyotte était déjà sur scène, entouré de Shaun Pouliot (Nectar Palace), Christophe Charest-Latif (Mort Rose), Virginie B et Steeven Chouinard (Le Couleur). Il a livré plusieurs pièces de son album Aérosol, paru un peu plus tôt cette année. Il a aussi plongé dans du plus vieux avec Ma vie au lit. C’était bien convaincant et l’énergie du groupe sur scène était contagieuse.
Parlant d’énergie, c’était la formation belge Ada Oda qui prenait la relève par la suite. C’était un des groupes que j’avais le plus hâte de voir parce que leur rock énergique qui flirte avec le punk et qui est chanté en italien. Le groupe a une présence hypnotique sur scène et la chanteuse Victoria Barracato y est pour beaucoup avec ses danses et ses mouvements dynamiques. Elle a une belle palette dans son interprétation qui passe d’expressive à fâchée, puis à candide, d’une pièce à l’autre. Elle n’est pas la seule, le guitariste Aurélien Gainetdinoff s’est amusé à se lancer dans le mosh pit et à monter sur les caisses de son. La formation était très heureuse d’être sur place et l’a mentionné à plusieurs reprises. Bref, c’était le party et tout le monde était heureux sur et devant la scène. Un groupe que je recommande vivement.
Rap et punk, une bonne recette de fin de soirée
J’ai d’abord été du côté du Petit Théâtre du Vieux-Noranda pour attraper le début du concert de Lost qui s’est fait un peu plus tard étant donné le transfert entre la foule de Souldia et l’entrée du théâtre. Quand le rappeur est entré sur scène aux alentours de minuit, il était en grande forme. Voilà une formule qui fonctionne, pas de DJ qui nous met des tounes pendant 30 minutes pour nous réchauffer, c’est directement Lost qui est entré et qui a mis le feu à la salle. Rapidement, ça chantait et gueulait fort dans le théâtre. Je ne suis pas resté longtemps pour des raisons que je vais expliquer, mais le rappeur québécois était en train de remonter le fil de ses albums avec adresse. Ce qui veut dire que j’ai manqué aussi les pièces qui me parlent le plus avec l’album Héritage où Lost a pris un pas de géant. Mais c’était tout de même très convaincant.
J’ai quitté parce qu’au Pazzo (anciennement le Diable Rond qui s’est refait une beauté) jouait CHOU du collaborateur et ami Charles Laplante. Je suis donc allé voir le chum qui jouait des chansons du deuxième album de la formation qui paraîtra à l’automne. Le groupe est toujours très énergique et hier n’était pas différent. Le groupe a joué Duo-tang, tirée de son premier album, mais a enfilé avec une pièce de leur nouvel album : Trio-tang. Vous saisissez le niveau d’humour? Bref, c’était une très belle façon de terminer la veillée avec du bon punk qui rince, joué par un groupe tight à souhait.
Crédit photo: Couverture : Dominic McGraw